L'armée du Soudan du Sud a ouvert le feu sur des manifestants en colère, tuant au moins dix personnes qui protestaient contre le transfert du siège de l'autorité locale hors d'une capitale régionale, a annoncé l'ONU dimanche.
"La SPLA (armée) a ouvert le feu" contre des manifestants "en faisant preuve d'un usage excessif de la force", a déclaré le porte-parole de la mission de l'ONU, Liam McDowall.
Quatre personnes ont été tuées dans la ville de Wau durant des heurts dans la nuit de samedi à dimanche, et six autres ont été tuées dimanche, a indiqué le porte-parole, selon qui le couvre-feu a été proclamé.
D'après la SPLA, il est possible que certains manifestants aient été armés. "Nous enquêtons pour savoir si des éléments armés s'étaient glissés parmi les manifestants et si nos soldats ont fait un usage excessif de la force", a déclaré à l'AFP un porte-parole militaire, Kella Kueth.
Casques bleus
Les protestations ont éclaté après l'annonce par les autorités locales que le siège de l'Etat régional du Bahr el Ghazal occidental serait transféré de Waun, la capitale régionale, à Bagare, une petite ville voisine.
L'armée a envoyé des renforts et des casques bleus de l'ONU tentaient de ramener le calme dimanche entre les deux parties.
"Un certain nombre de manifestants se sont réfugiés dans la cathédrale", a déclaré M. McDowall, précisant que l'armée avait d'abord encerclé le bâtiment avant de se retirer sur l'injonction de l'évêque de Wau.
Le Soudan du Sud, à majorité chrétienne et noire, est devenu indépendant en juillet 2011 après avoir fait sécession du Soudan, surtout arabe et musulman. 10122012 Jeuneafrique
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