Le Premier ministre égyptien Hisham Qandil a confirmé mardi que les négociations de son pays avec le Fonds monétaire international (FMI) ont été reportées d'un mois, compte-tenu de la situation instable actuelle du pays.


Mardi, M. Qandil a annoncé que l'Egypte avait officiellement demandé un report des négociations avec le FMI également en raison des problèmes véhiculés par les nouvelles mesures d'austérité économiques.

Le 20 novembre, l'Egypte a atteint un accord avec le FMI sur un prêt de 4,8 milliards de dollars américains afin de dépasser les problèmes économiques du pays. Mais la situation dans le pays nord- africain s'est tendue quand le président Mohamed Morsi a publié une déclaration constitutionnelle controversée le 22 novembre.

La déclaration constitutionnelle, qui a pour but d'accroître les pouvoirs de M. Morsi en rendant tous les décrets qu'il a émis depuis son investiture décisifs et sans appel, a provoqué des vagues de manifestations dans tout le pays et entrainé des affrontements mortels entre ses opposants et ses sympathisants. Les manifestations continuent depuis la publication de la nouvelle déclaration constitutionnelle annulant la précédente.

Depuis les grands bouleversements de l'année dernière, l'Egypte a vraiment besoin du prêt du FMI afin de couvrir ses déficits budgétaires, car ses réserves étrangères ont chuté de moitié environ à la fin de l'ère de l'ancien président, Hosni Moubarak.

Le gouvernement est également en proie à une crise de la balance des paiements et des coûts d'emprunt élevés. Le prêt du FMI est enfin attendu pour tenter d'éviter que la devise égyptienne ne se dévalue.
12122012
Xinhua