Selon la présidente algérienne d’Interpol, les pays arabes ont conduit, à eux seuls, 15 millions d’opérations de recherches diverses et 80 millions d’opérations relatives aux documents de voyages.
Le 36e congrès des directeurs généraux de police et de sécurité arabe s’est ouvert, 9 dec, à l'Algérie pour une durée de deux jours, avec pour deux principales problématiques : Le respect des droits de l’Homme à travers l’entraide entre les services de sécurité et les différentes organisations de la société civile et comment donner dans les médias une image positive du policier arabe. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, ainsi que le général-major, le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, ont tous les deux convergé vers la nécessité de se pencher sérieusement durant les prochaines rencontres de la police arabe, sur un certain nombre de points, Le 36e congrès abordés jusqu’ici seulement lors des réunions plus restreintes. des directeurs généraux de police et de sécurité arabe s’est ouvert, hier, à l’hôtel El-Aurassi pour une durée de deux jours, avec pour deux principales problématiques
Il s’agit de la mise en place de mécanismes de lutte contre le financement du terrorisme, le blanchiment d’argent, l’émigration clandestine, la circulation des armes et le trafic de drogue. Le ministre de l’Intérieur a appelé à la dynamisation de la collaboration entre les pays arabes dans le domaine de l’échange de l’information “pour sécuriser les frontières, empêcher les groupes armés de s’y infiltrer et lutter contre le crime organisé ainsi que le trafic des armes et des explosifs”. Il a, en outre, demandé aux chefs de police arabe d’adopter rapidement des mesures et d’arrêter des mécanismes pour combattre la cybercriminalité, en complément de ceux déjà arrêtés par la convention arabe de 2010, sur le sujet. Daho Ould Kablia s’est félicité, par ailleurs, de l’introduction du thème des droits de l’Homme dans l’ordre du jour de l’actuel congrès, soutenant qu’il faut multiplier les stages de formation autour de cette question et l’introduire en tant que module dans les instituts de police et de sûreté. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales pense que “la lutte contre la criminalité n’est pas seulement du ressort des forces de l’ordre. Elle relève, également, de la responsabilité de toutes les institutions du pays, de la société civile et des médias”.
Dans ce sens, il considère qu’il faut encourager davantage les organisations et les associations activant dans le domaine de la lutte contre la drogue, la prévention routière et les différents autres fléaux sociaux.
Pour sa part, le général-major, Abdelghani Hamel, a estimé que si le terrorisme est la principale préoccupation abordée lors des Conseils des ministres de l’Intérieur arabes, il ne faut pas négliger les autres formes de crimes “qui ne sont pas moins dangereux”. Aucun pays ne peut, soutient-il, faire face seul, au crime organisé transnational. En sus des actions répressives, le DGSN plaide pour l’élaboration d’une politique préventive et anticipative et davantage d’échanges de l’information et de l’expérience, s’agissant des méthodes d’entraînement et de formation. Par ailleurs, le DG de la police a soutenu que l’extrémisme islamiste a nui à la communauté arabe et musulmane dans le monde et l’a exposé à de nombreux désagréments. “Il faut que les pays arabes dans le cadre de la Ligue arabe et tribunes internationales prennent une position commune contre ce que subit la communauté arabe à l’étranger”, dit-il.
La présidente d’Interpol a indiqué qu’elle mettait à la disposition des polices arabes toutes les données disponibles au niveau de son organisme, précisant que les pays arabes ont conduit, à eux seuls, 15 millions d’opérations de recherches diverses et 80 millions d’opérations relatives aux documents de voyages. À noter qu’une conférence de presse du secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur est prévue, aujourd’hui, en début d’après-midi. 12122012 liberte-algerie
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