L'envoyé spécial des Etats-Unis au Soudan, Scott Gration, a réitéré mardi que l'administration américaine s'engage à retirer le Soudan de sa liste des pays finançant le terrorisme.


(Xinhua) --« Oui, nous nous sommes engagés dans ce processus. Le président (Barack) Obama a déclaré dans un communiqué que les actions que nous entreprenons incluent la mise en place d'un examen des activités du Soudan en lien avec le terrorisme international. Ce processus commencera et prendra probablement environ six mois », a déclaré M. Gration aux journalistes après sa rencontre avec le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Karti, ici à Khartoum mardi.

« Nous nous sommes engagés à faire ce que nous devons faire pour être sûr que le Soudan puisse être retiré de la liste terroriste du département d'Etat », a-t-il ajouté.

Le représentant américain a par ailleurs reconnu l'amélioration relative de la situation sécuritaire au Darfour, déclarant que « apparemment, il existe des zones où la situation sécuritaire s' améliore nettement. C'est en effet encourageant, mais il y a d' autres zones où il y a une hausse des opérations et où des personnes ont été déplacées ».

« Il est bien entendu de notre désir de voir que les combats entre les rebelles et le gouvernement s'achèvent et qu'il y ait un cessez-le-feu négocié. Ensuite, il y a d'autres problèmes de banditisme et de criminalité comme le vol des voitures et les enlèvements. Evidemment, cela doit s'arrêter », a-t-il souligné.

M. Gration a ensuite appelé les mouvements armés du Darfour à rejoindre les négociations de paix de Doha, déclarant : « Nous encourageons les mouvements rebelles à venir à Doha et à négocier un cessez-le-feu. Nous encourageons également les médiateurs à Doha à poursuivre les efforts pour achever l'accord de paix, car il est de mon avis qu'après deux ans et demi de négociations, il est désormais temps de commencer à l'appliquer ».

Le Département d'Etat américain a inscrit le Soudan sur sa liste des Etats sponsors du terrorisme en 1993 après avoir accusé Khartoum d'abriter des terroristes locaux et internationaux comme Oussama ben Laden, leader d'Al-Qaïda.