Algérie : Et si Renault ne s'installait jamais en Algérie
le 18/12/2012 09:48:09
Algérie

Image redimensionnéeLa visite de François Hollande en Algérie va-t-elle mettre un terme aux interminables négociations et tensions sur le projet d'installation d'une usine du contructeur Renault dans ce pays?



Quinze mois de négociations, de rumeurs et de tensions bilatérales.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le projet d’implantation d’une usine du constructeur automobile français Renault est un véritable feuilleton, mais aussi un bon exemple du caractère turbulent et incertain des relations franco-algériennes.

Au départ, le constat des autorités algériennes est simple: Renault étant la première marque automobile en Algérie (Elle y a écoulé 93.000 véhicules durant les dix premiers mois de l’année 2012), il était normal d’inciter le constructeur à mettre en place une usine de montage.

Pas de taxe à l’importation contre création d’emplois, le marché «gagnant-gagnant» apparaissait évident pour des autorités algériennes quelque peu irritées par le fait que Renault ait choisi le Maroc, et la ville de Tanger, pour installer un grand centre de production (Tanger-Med a une capacité de 400.000 véhicules par an).

«Le message du gouvernement algérien a été clair: l’Algérie étant l’un des principaux marchés de Renault en Afrique et en Méditerranée, il était plus qu’urgent qu’une usine soit construite sur place», expliquait à l’époque un officiel algérien.

Poker menteur

Las, les négociations traînent en longueur. Alors que Tanger-Med au Maroc est déjà opérationnel, on en est encore à se demander si l’usine Renault en Algérie sera installée ou non dans l’ouest du pays.

Selon plusieurs informations de presse, le projet devrait être confirmé lors de la visite de François Hollande les 19 et 20 décembre, mais un doute subsiste.

D’un côté, la législation algérienne ne facilite pas la tâche. Hors hydrocarbures et pétrochimie, le pays a du mal à attirer les investisseurs étrangers, lesquels critiquent une législation trop pénalisante et une bureaucratie plus que tatillonne.

A cela s’ajoutent les différentes interférences plus ou moins légales. Intermédiaires à la recherche d’une bonne commission, représentants de concurrents pas fâchés de freiner le projet, sans compter les pressions de nombreux importateurs qui craignent que l’Algérie ne décide d’augmenter ses taxes pour inciter les autres constructeurs à localiser leur productions: le projet de l’usine Renault est tout sauf un fleuve tranquille.
18122012
IRIB

Format imprimable Envoyer cet article ŕ un ami Créer un fichier PDF ŕ partir de cet article
Les commentaires appartiennent Ă  leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.