Centrafrique : une plainte de l'opposition contre le président de la CEI
le 09/02/2011 11:53:22
Centrafrique

L'opposition centrafricaine annonce une plainte pour « fraude électorale » devant le tribunal correctionnel de Bangui contre le président de la Commission électorale indépendante (CEI), le pasteur Joseph Binguimalé, au sujet des élections présidentielle et législatives du 23 janvier, indiqué un document parvenu mardi à Xinhua.

(Xinhua) --Soulignant que « les observateurs tant nationaux et internationaux ont été unanimes à reconnaître la forte mobilisation des Centrafricains » pour voter, les adversaires du président sortant François Bozizé à la présidentielle, dénoncent le taux de participer de 54% annoncé par le président de la CEI au sujet du double scrutin. « Il s'agit de la non prise en compte des suffrages exprimés dans 1262 bureaux de vote sur un total de 4618, soit un taux de 27,32 %, dans les résultats annoncés par la Commission Electorale dite Indépendante donnant Bozizé vainqueur au premier tour », souligne un communiqué conjoint signé de l'ex-président Ange-Félix Patassé, l'ex-Premier ministre Ziguélé et Emile Nakombo. « Il en découle que les suffrages ainsi inexplicablement omis se situent entre 400 000 et 500 000 voix sur 1 825 735 inscrits, soit une fourchette de 22 à 27 % de l'électorat ! », poursuit le texte.

Lors d'une conférence de presse dimanche dans la capitale du pays, Joseph Binguimalé a déclaré que les 1262 bureaux de vote concernaient les législatives et non pas l'élection présidentielle remportée dès le premier tour par le président Bozizé par 66,08% des voix, d'après les résultats provisoires publiés par la CEI « Certainement Binguimalé a confondu « 1262 urnes » à « 1262 bureaux de vote ». Nous lui rappelons que les élections étant groupées, il s'agit de la non prise en compte dans les résultats proclamés, des suffrages exprimés dans 1262 bureaux de vote et non simplement de la disparition de 1262 urnes », affirment les trois candidats qui font également équipe avec l'ex-ministre de la Défense et chef rebelle Jean-Jacques Démafouth. Ils appellent « la communauté internationale, et plus précisément les pays et organisations faisant partie du Comité de pilotage du processus électoral aux côtés de la Commission Electorale Indépendante (CEI), afin qu'elle assume jusqu'au bout ses responsabilités devant la dérive totale de ce processus électoral dont la finalité est la stabilisation de notre pays mais qui visiblement sombre dans le ridicule ». Les quatre candidats malheureux annoncent des recours en annulation des élections auprès de la Cour constitutionnelle dont le début des travaux est attendu avec impatience.

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