Engagé dans une série de projets de barrages et de centrales hydroélectriques dont Lom Pangar (Est) et Memve'ele (Sud), le Cameroun va bientôt mettre fin aux pénuries d'électricité, ce qui signifie le passage à la deuxième phase de l'industrialisation, a déclaré dans son traditionnel message de fin d'année à la nation lundi soir le président Paul Biya.
"Au cours des derniers mois, nous avons lancé la construction de plusieurs barrages et de centrales hydroélectriques : Lom Pangar, Memve'ele. En début 2013, nous lancerons la construction du barrage de Mékin (Sud). D'autres suivront, notamment lorsque nous aménagerons le cours de la Sanaga", a souligné le chef de l'Etat camerounais dans son adresse retransmise par la CRTV (Cameroon Radio and Television, l'office de radio et télévision à capitaux publics).
"La centrale à gaz de Kribi (Sud) viendra bientôt compléter ce dispositif. Nous allons ainsi amplifier notre capacité de production d'électricité et mettre fin aux pénuries qui depuis longtemps, depuis trop longtemps pénalisent nos populations et nos industries. Au terme de ce processus, nous devrions être même à mesure d'exporter de l'énergie chez nos voisins moins bien dotés que nous", a-t-il ajouté.
Pour lui, le Cameroun est assuré de gagner la bataille. "Avec la montée en puissance de notre capacité énergétique, le développement de notre tissu industriel va bénéficier de bien meilleures conditions. Les entrepreneurs qui pouvaient hésiter à s'engager, faute de certitude sur la fourniture d'électricité, n'auront plus de raison de différer leurs projets".
"Il est donc à prévoir que nous allons passer à la deuxième phase de l'industrialisation de notre pays. Il nous nous sera désormais possible de transformer nos matières premières et pourquoi pas d'accéder à des technologies plus évoluées. Nous montons déjà des tracteurs, nous monterons peut-être bientôt des voitures", a-t-il souligné.
Les projets en cours sont réalisés pour certains avec le concours de financements chinois. C'est le cas des barrages hydroélectriques annoncés de Mékin et de Memve'ele (dont la construction a été lancée officiellement en juillet par le président Biya, suivi quelques semaines plus tard de celui de Lom Pangar qui est exécuté par une entreprise chinoise, la China Water and Engeneering International Corp). 01012013 Xinhua
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