Le régime du président centrafricain François Bozizé qui a demandé dimanche à rencontrer le président François Hollande souffle depuis le début de la crise le chaud et le froid sur le sentiment anti-français d'une population partagée sur l'ancienne puissance coloniale.
Le sentiment anti-tricolore a connu une brusque montée symbolisée par le caillassage de l'ambassade de France à Bangui le 26 décembre. Aujourd'hui, de nombreux Centrafricains et même des membres de forces de l'ordre ou de l'administration ont une attitude ouvertement hostile, voire menaçante contre les "Blancs". Ils ne comprennent pas la non intervention de la France voire la jugent responsable de la situation.
Beaucoup de Centrafricains restent toutefois francophiles comme Ulrich Maglos, éleveur, qui estime: "Tout le monde est content de la France mais on voudrait qu'elle intervienne pour nous protéger"
Depuis le début de la crise, M. Bozizé tente d'obtenir une intervention française pour stopper l'alliance rebelle Séleka, qui menace Bangui et son pouvoir après avoir pris plusieurs villes au nord de la capitale.
S'étant vu opposer une fin de non-recevoir sans appel, il a soufflé sur des braises savamment entretenues ces dernières années. Le régime a souvent reproché à la France de l'empêcher d'exploiter son sous-sol, notamment depuis la suspension de l'exploitation de la mine d'uranium de Bakouma en 2011, estime un journaliste centrafricain. 01012013 IRIB
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