La délégation de la coalition rebelle Séléka qui menace de renverser le pouvoir du président François Bozizé en République centrafricaine (RCA) depuis décembre

"Exactement, c'est lui", a déclaré un proche de l'ex-fonctionnaire du ministère centrafricain des Affaires étrangères à Bangui et ex-consul à Nyala au Soudan, joint par Xinhua.

Les responsables sont réunis en ce moment même pour préparer son déplacement pour la capitale gabonaise, a informé par cette source qui s'est présentée comme un conseiller de celui-là même que son mouvement appelle "président".

Après avoir décidé de suspendre leur offensive vers Bangui dont ils se sont rapprochés avec la chute depuis deux semaines de la ville de Sibut, distante d'environ 170 km, à la suite de plusieurs autres auparavant, les rebelles ont annoncé leur engagement à participer aux négociations avec le pouvoir centrafricain, en exigeant cependant le départ du président Bozizé.

Recevant son homologue béninois Thomas Boni Yayi, président en exercice de l' Union africaine (UA), le 31 décembre dans la capitale, le dirigeant centrafricain s'est aussi déclaré de son côté favorable à un dialogue avec ses adversaires à l'issue duquel il promet de former un gouvernement d'union nationale les incluant.

Eric Massi, porte-parole et coordonnateur international de la rébellion, joint à Paris où il est installé, a déploré une absence de clarté et de précision au sujet de l'agenda de la réunion décidée à Libreville par la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), organisation régionale à laquelle la RCA appartient et qui a pris l'initiative de la recherche d'une sortie de crise.

Selon, Séléka a subi une pression des médiateurs pour accepter de se rendre dans la capitale gabonaise.

Dans ses efforts de concilier les deux parties, la CEEAC éprouve en fait des difficultés à trouver un accord pour le calendrier des négociations. Plusieurs dates ont jusqu'ici été avancées pour la semaine prochaine, mais aucune n'a été officialisée.

D'ores et déjà, une réunion des ministres des Affaires étrangères de la région est annoncée pour le 8 janvier au siège de la CEEAC à Libreville.