François Bozizé a déclaré mardi 8 janvier à Bangui qu'il ne voulait "pas négocier" son départ réclamé par la rébellion du Séléka.
De leur côté, une délégation des rebelles et des diplomates d’Afrique centrale sont déjà arrivés à Libreville, au Gabon, pour entamer des négociations. Le chef de l'État et des représentants du gouvernement centrafricain sont eux toujours attendus.
« Je n'ai pas à négocier (mon départ), est-ce que la rébellion représente le peuple centrafricain ? Je n'ai pas à négocier une fonction de chef d'État », a déclaré mardi le président François Bozizé en réponse à un journaliste lui demandant s'il était prêt à satisfaire les exigences de la rébellion.
« Ce sont des mercenaires terroristes. (...), des hors la loi », a-t-il poursuivi.
Un mois après le début des attaques rebelles contre le pouvoir centrafricain, les différentes parties ont par ailleurs accepté de s’asseoir à la table des négociations, à Libreville, au Gabon. Ce mardi 8 janvier doit se tenir une réunion liminaire des ministres des Affaires étrangères d’Afrique centrale. Elle sera suivie demain, par un suivi des accords de paix, puis, jeudi 10 janvier, par un sommet des chefs d’État de la Communauté des États d’Afrique centrale (CEEAC). Ce dernier aura pour objet de clarifier la situation militaire, alors que les troupes rebelles sont désormais aux portes de Damara, à quelques 75 kilomètres de la capitale, Bangui.
Bozizé attendu à Libreville
La délégation des rebelles de la coalition Séléka est déjà arrivée à Libreville, dans un vol des Nations unies arrivé de Bria, leur fief. Elle est menée par Michel Djotodia et est pour le moment composée de deux de ses aides de camp, de cinq membres de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) et de deux autres de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP). Eric Massi, le porte-parole de la coalition, qui s’était d’abord opposé à la tenue rapide de négociations, devrait arriver prochainement depuis Paris (France).
Retardée par des conditions météorologiques difficiles, la délégation gouvernementale est arrivée le 8 janvier.
François Bozizé, le chef de l’État centrafricain, s’est rendu hier à Brazzaville, pour y rencontrer son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise. Il y a répété qu’il est attaqué par des « mercenaires venus de l’extérieur » et qu’il n’était pas question qu’il quitte prématurément le pouvoir. Il a déjà fait promis de ne pas changer la Constitution, de nommer un gouvernement d’union nationale et de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, prévue en 2016. De leur côté, les rebelles continuent de demander le départ de François Bozizé.
(Avec AFP) 09012013 Jeuneafrique
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