Tout en se disant préoccupé par les derniers événements de la crise sécuritaire du pays, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahel, Romano Prodi, en visite au Mali, a déclaré jeudi penser qu'il y aura des décisions extraordinaires.

Lors d' une conférence de presse tenue jeudi en début de soirée, M. Prodi a indiqué qu' il "était préoccupé par les derniers événements (attaques de l'armée malienne par les islamistes à Konna dans la région de Mopti) qui étaient inattendus". Ainsi, a-t-il souligné, "Je pense qu' il y aura des décisions extraordinaires" .

Répondant à la question d'un journaliste malien selon laquelle, "lui (Romano Prodi) et Saïd Djinnit (représentant spécial du secrétaire général de l' ONU en Afrique de l'Ouest) ne sont pas bien aimés au Mali, à cause du contenu de leur rapport soulignant qu' une intervention militaire n' est possible avant septembre 2013 pour libérer le nord du pays" , M. Prodi a nié avoir dit cela.

"Je ne suis pas expert et je n' ai jamais dit qu' il faut attendre. J' ai seulement dit ce que les experts ont évoqué : attendre au moins six mois", a-t-il laissé entendre.

Celui-ci a ajouté : "Saïd Djinnit et moi n' avons rien dit de plus. Nous avons tout simplement dit dans nos rapports ce qui a été évoqué par tout le monde".

Tous les experts ont dit qu' il "faut attendre d' abord, qu' il faut avoir de l' argent, du temps, de l'énergie. Et, exploiter le temps pour les solutions politiques et économiques pour le futur du Sahel" , a-t-il insisté.