20110211
Xinhua
BEIJING, 10 février (Xinhua) -- Le Conseil de sécurité de l'ONU et quelques pays importants ont reconnu les résultats finaux du référendum organisé au Sud-Soudan, une majorité écrasante des habitants de la région ayant opté pour la sécession avec le nord.

Dans un communiqué publié mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est félicité des résultats finaux du référendum, et a appelé la communauté internationale à soutenir les efforts déployés par le peuple soudanais pour batîr un futur pacifique et prospère.

Maria Luiza Ribeiro Viotti, représentante permanente du Brésil à l'ONU et présidente tournante du Conseil de sécurité pour le mois de février, a lu ce communiqué lors d'une réunion dédiée à la région, deux jours après que la Commission du référendum du Sud-Soudan eut annoncé que 98,83% des électeurs s'étaient prononcés pour la sécession.

En vertu des résultats du référendum, dont la tenue était stipulée par l'Accord de paix global (CPA) de 2005, le Sud-Soudan doit annoncer son indépendance le 9 juillet.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a félicité les parties pour avoir conclu l'accord de paix de 2005, qui a mis un terme à plus de 20 ans de guerre civile entre le nord et le sud, un conflit militaire qui aurait causé la mort de quelque deux millions de personnes et contraint plusieurs millions de personnes à fuir leurs foyers.

Saluant les déclarations du président soudanais Omar el-Béchir et du vice-président Salva Kirr, qui ont reconnu les résultats finaux du référendum, le Conseil de sécurité a appelé "tous les pays membres de l'ONU à respecter les résultats du référendum".

La paix et la stabilité reposent sur "l'application intégrale et rapide de l'Accord de paix global", souligne le communiqué.

Le président américain Barack Obama a annoncé lundi par la voie d'un communiqué que les Etats-Unis saluaient la discipline qui avait caractérisé la tenue du référendum et a annoncé que Washington avait l'intention de reconnaître officiellement l'indépendance du Sud-Soudan en juillet prochain.

Appellant le nord et le sud à appliquer intégralement l'Accord de paix global et à résoudre par la voie des négociations les litiges en suspens, M. Obama s'est engagé à oeuvrer avec les gouvernements du Soudan et du Sud-Soudan afin d'"assurer une transition stable et pacifique vers l'indépendance".

Lundi dernier, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a affirmé que la tenue du référendum était indispensable pour la mise en oeuvre de l'Accord de paix global, ajoutant que Washington avait initié le processus du retrait du Soudan de la liste des pays soutenant le terrorisme.

La chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE) Catherine Ashton a salué lundi "ce moment historique pour le Soudan" dès l'annonce des résultats finaux du référendum tenu du 9 au 15 janvier.

"L'UE respecte totalement les résultats du référendum, considérant qu'ils sont conformes aux aspirations de la population du Sud-Soudan", a souligné Mme Ashton.

L'UE cherche à développer un "partenariat étroit et à long terme" avec le Sud-Soudan, dont l'indépendance sera officiellement proclamée en juillet en vertu de l'Accord de paix global, a ajouté Mme Ashton.

Dans un communiqué conjoint publié mardi, 13 pays et organisations témoins de la signature de l'Accord de paix global se sont félicités des résultats finaux du référendum et se sont engagés à continuer à soutenir les efforts post-référendaires au Soudan.

Ces 13 pays et organisations sont l'Egypte, le Kenya, l'Italie, les Pays-Bas, la Norvège, l'Ouganda, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l'Union africaine, l'Union européenne, la Ligue arabe, l'ONU et l'Autorité intergouvernementale de développement, une organisation de développement régional regroupant sept pays en Afrique de l'Est.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei a déclaré mardi que la Chine reconnaissait les résultats du référendum du Sud-Soudan.

"La Chine respecte le choix du peuple soudanais et salue les efforts inlassables déployés tant par le nord que le sud pour promouvoir le processus de paix entre les deux parties", a souligné M. Hong.

"La Chine espère que les deux parties continueront à tenter de trouver des solutions aux dossiers controversés par la voie du dialogue et de la consultation conformément au principe de compréhension mutuelle", a-t-il ajouté.