Jusqu'au 8 janvier 2013, la Tunisie possède des réserves en change estimées à 118 jours d' importation contre 108 jours en 2012 tandis que le compte courant du trésor de l'Etat arrêté le 9 janvier présente un solde de 1 510 millions de dinars contre 807 millions de dinars en 2012 (un dinar vaut 0,64 USD).


Ces indicateurs ont été proclamés samedi lors d'une rencontre économique à Tunis par le secrétaire d'Etat tunisien aux Finances Slim Besbes, révélant que la politique budgétaire tunisienne pour les années 2012-2013 est celle du "Go and Stop".

Pour la première année (2012), a expliqué M. Besbes, il s'agit de rétablir la stabilité sociale et la relance économique du pays en mobilisant des fonds supplémentaires pour le budget (+22% en 2012 par rapport à 2011), "c'est la politique du Go".

Pour ce qui est de la seconde année (2013), a-t-il poursuivi, " elle sera marquée par la stabilisation du volume budgétaire (+4% par rapport à 2012), c'est la stratégie du Stop". Selon le responsable tunisien, "cette politique de relance continue est en mesure d'impulser le développement pour atteindre en 2017 une croissance de 7% et un taux de chômage de 10%".

Ces indicateurs relativement probants se trouvent confrontés à un taux d'inflation qui "ne cesse de s'aggraver pour atteindre 5,9% à fin 2012" et un déficit courant qui s'est alourdi encore pour dépasser 7,5% du PIB tunisien en novembre 2012 contre 6,4% du PIB en 2011", toujours selon le secrétaire d'Etat tunisien aux Finances.

D'une manière générale les travaux de ce débat économique organisé par le Centre des jeunes dirigeants d'entreprises de Tunisie ont fait ressortir entre autres deux problèmes majeurs en attente de remède urgent: les salaires et la compensation qui pèsent lourd sur le budget de l'Etat tunisien, soit plus de 14 milliards de dinars en 2013, d'après M. Fayçal Derbel, expert- comptable et universitaire à l'Institut supérieur de gestion de Tunis.

S'agissant de la croissance de 4,5% prévue pour 2013, M. Derbel a estimé que "ce taux est réalisable à condition de rétablir la confiance de l'ensemble d'intervenants socio-économiques, d'accélérer le processus de réforme et de mettre en place d'actions urgentes dans les différents plans d'ici 31 mars 2013".
13012013
Xinhua