Près de 17.000 mineurs retraités sud-africains atteint de silicose ont déposé fin décembre une plainte collective contre leurs ex-employeurs, et les sociétés minières, déjà affaiblies par des crises successives, redoutent désormais de devoir verser des indemnités gigantesques qui mettrait en péril leur activité même dans le pays.
Au total, la plainte vise trente mines d'or, dont les employés affirment avoir contracté la silicose, une maladie pulmonaire mortelle, en respirant la poussière au fond des galeries.
Plusieurs plaintes ont déjà été déposées dans le passé, mais c'est la première fois qu'un tel nombre de plaignant se regroupent pour faire valoir leurs droits. Affaiblies par la hausse des coûts d'exploitation et par les récents conflits sociaux, les sociétés minières ne prennent pas la menace à la légère.
"La demande soulève un certain nombre de questions complexes et AngloGold Ashanti a l'intention d'y répondre par des procédures judiciaires appropriées, pour que l'affaire soit traitée à sa juste valeur", explique Alan Fine, porte parole d'une des entreprises mise en cause.
Pour lui, la question de la silicose ne concerne pas seulement le secteur minier, "mais aussi l'Afrique du Sud dans son ensemble".
L'enjeu est de taille: le secteur minier sud-africain représente directement près de 9% du PIB, et 19% si l'on inclut les activités annexes. Même si le secteur de l'or reste le moins développé, par rapport au charbon ou au platine, mais les mines d'or emploient tout de même directement 160.000 personnes. 26012013 IRIB
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