Au moment où de nombreuses études font état d'une importante masse d'argent générée par les pays africains qui en même temps se tournent vers l'extérieur pour financer leurs projets de développement, des sources de l'Union africaine (UA) attribuent la responsabilité quasi totale de la fuite des capitaux à des multinationales.


"Plus de 80% des flux illicites des capitaux en Afrique sont dus à des multinationales qui ne paient pas leurs impôts", a déclaré Dr. Ibrahim Mayaki, coordonnateur de l'Agence du NEPAD (Nouveau Partenariat du développement de l'Afrique) de l'UA, interrogé par Xinhua au terme d'un sommet de chefs d'Etat sur ce mécanisme samedi à Addis-Abeba.

D'après les études, l'Afrique perd chaque plus de 160 milliards USD par le truchement de ce phénomène de fuite de capitaux, des fonds nécessaires pour financer d'innombrables projets de développement dans un continent où tout est à construire, a souvent déploré M. Mayaki qui plaide pour une mobilisation de ressources internes au profit des initiatives du NEPAD.

En même temps, ce responsable de l'UA soutient que depuis les indépendances en 1960 jusqu'à aujourd'hui, "90% des financements des infrastructures en Afrique sont sur des fonds publics africains".
27012013
Xinhua