L'appel de plusieurs pays occidentaux à leurs ressortissants en Libye pour qu'ils quittent Benghazi suscite la surprise parmi les diplomates sur place et les responsables libyens, malgré l'influence croissante des groupes radicaux dans cette ville de l'est du pays.
"Tout le monde se pose des questions (...) On se demande pourquoi ils se sont affolés d'un coup", regrette le consul honoraire français à Benghazi, le Dr Jean Dufriche, "contraint", ainsi que d'autres Français, de quitter la ville sur ordre de Paris.
Joint par téléphone, M. Dufriche fait état d'une "réaction en chaîne" des capitales occidentales, à la suite de "rumeurs" diffusées par des islamistes radicaux pour "faire partir les étrangers de Benghazi". "Si ceci était leur objectif, alors ils ont gagné", a-t-il déploré.
Chef de projet au Centre médical de Benghazi depuis plusieurs années, M. Dufriche estime que, jusqu'ici, il n'y avait "pas de signes alarmants" qui pourraient pousser les Occidentaux à la prise d'une telle "décision rapide".
Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a estimé vendredi à Davos, où il assistait au Forum économique mondial, qu'il "y a eu exagération de la part de certains pays".
Ces pays, a-t-il relevé, "ont pris des mesures et nous pouvons le comprendre". "Mais la réalité est que ces personnes de nationalité étrangère vivent très pacifiquement en Libye et qu'il y a des mesures de sécurité pour les protéger", a-t-il dit, cité par l'agence libyenne Lana. 27012013 IRIB
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