Plus d'un demi-siècle après son indépendance, le Maroc n'a toujours pas d'archives nationales.
Mais celles-ci vont bientôt voir le jour, à Rabat, dans des "locaux provisoires" sous-dimensionnés, un simple "appartement-témoin" selon son directeur, qui porte le projet à bout de bras.
A deux pas des murailles de la capitale, Jamaâ Baïda reçoit dans son bureau de l'ancienne Bibliothèque générale du Protectorat français. "Quand j'ai été nommé il y a deux ans, j'étais seul. Je n'avais ni budget, ni local. Maintenant, les choses avancent petit à petit", explique cet historien à l'AFP.A l'entrée du bâtiment, des ouvriers s'affairent pour accélérer les travaux. "Archives du Maroc, établissement stratégique", proclame une banderole. Aux murs, la peinture est encore fraîche... quand elle n'est pas à encore à poser.
Mais, coûte que coûte, l'ouverture est programmée pour mars. "Je ne vais pas attendre que tout soit parfait. Des archives non ouvertes au public sont des archives figées", indique le directeur, d'un ton décidé.Bientôt 57 ans, il est vrai, que le Maroc est indépendant. Pourquoi cette attente? "Je ne saurais l'expliquer. Un pays devrait savoir que l'organisation de ses Archives est un pilier essentiel d'un Etat moderne", souffle-t-il. 28012013 IRIB
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