Le directeur général des impôts et des domaines de la République du Congo, Antoine Ngakosso, a exhorté samedi à Brazzaville, l'Eglise au paiement de "l'impôt en vue de contribuer au développement économique et social du Congo".



M. Ngakosso a fait cette exhortation au cours d'une cérémonie marquant la campagne de la promotion du civisme fiscal auprès des Eglises de Réveil du Congo.

"Il ne s'agit pas pour nous de demander à l'Eglise de payer l' impôt mais de promouvoir le civisme fiscal auprès des enfants de Dieu, c'est-à-dire, auprès de tous les chrétiens qui exercent une activité qui génère les revenus imposables au sens de la loi congolaise", a-t-il précisé. "En effet, l'impôt étant un acte de consentement, donc relevant du ressort exclusif de la loi, nul ne peut être au-dessus de la loi", a-t-il fait remarquer, relevant que sur 100% de la population congolaise, 88,7% est peuple de Dieu dont 33,1% des chrétiens de l'Eglise Catholique, 22,3% des Eglises de réveil et 19,19% des Eglises protestantes.

"L'impôt figure parmi les prescriptions de la Bible", a-t-il notamment déclaré, souhaitant que désormais "l'Eglise prêche l' impôt car sans impôt, pas d'Etat ; sans Etat pas des règles ; sans règles pas de société et donc pas de croyants".

Selon le directeur général des impôts et des domaines, "le paiement de l'impôt doit se faire volontairement comme la dîme ou les offrandes, car celui qui ne paie pas les impôts commet un pêché".

"Prêcher l'impôt c'est contribuer au financement des biens publics et au financement des pauvres", a-t-il soutenu, ajoutant que "le paiement de l'impôt doit être respecté comme les commandements de Dieu qui figurent dans la Bible". A cette occasion, il a invité l'Eglise à faire la promotion du civisme fiscal, tout en prêchant la paix, la prospérité et la lutte contre la pauvreté pour que les chrétiens disposent des revenus imposables; demander à Dieu de toucher les coeurs de tous ceux qui ne payent pas l'impôt afin qu'ils le fassent désormais; prier pour les inspecteurs des impôts corrompus afin qu'ils cessent d'être corruptibles; et à demander aux croyants de payer l' impôt de la même façon qu'ils donnent les offrandes. Il a égalent exhorté l'Eglise à "prêcher la stabilité politique pour éviter que le processus de l'émergence du Congo qui est amorcée ne soit mis en péril, car aucune augmentation du rendement de l'impôt ne peut avoir lieu sans stabilité politique". M. Ngakosso a fait savoir que son administration a atteint les prévisions budgétaires des recettes fiscales en 11 mois en 2012. Pour l'année 2013, il a traduit son optimisme et sa foi en Dieu pour que les prévisions budgétaires des recettes fiscales fixées à 560 milliards de FCFA, soient réalisées en 12 mois. Justifiant le choix de l'Eglise pour la promotion du civisme fiscal, le directeur général des impôts et des domaines a expliqué "l'Eglise est un partenaire de l'Etat en matière de développement économique et social".

Au plan fiscal, "l'année 2013 est celle de la pédagogie fiscale et des contribuables" et cette pédagogie fiscale s'articulera autour de deux volets: "la gouvernance fiscale c'est-à-dire l' amélioration de la transparence dans l'établissement et le paiement de l'impôt; et l'émulation fiscale qui consiste à l' émulation des performances en matière de recettes fiscales entre les structures d'assiette d'une part, et entre les différentes catégories des contribuables, d'autre part", a-t-on appris.
03022013
Xinhua