En Côte d'Ivoire, les experts de l'Union africaine sont repartis jeudi après trois jours de consultations
(allafrica)--Dans un peu plus d'une semaine, le 21 février, c'est le panel des cinq chefs d'Etat qui se rendra sur place pour tenter de trouver une issue à la crise politique, mais leur marge de manoeuvre est particulièrement étroite. L'heure de contester ou de rejeter des décisions contraignantes des cinq chefs d'Etat mandatés par l'Union africaine n'ayant pas encore sonné, chacun des deux camps affiche en public une certaine satisfaction. Pascal Affi Nguessan a rencontré en début de semaine les experts de l'Union africaine. Pour le président du FPI, il y a lieu de se féliciter de la volonté de cette délégation d'écouter les uns et les autres et de rechercher la vérité. Il estime également que leur venue constitue l'ébauche d'une négociation. Une négociation qui ne pourra pas aller au-delà d'une certaine limite. «Laurent Gbagbo ne peut pas être déclaré vaincu. Les autres ont fraudé, le certificateur a fait preuve de forfaiture, et à partir de ce moment là , logiquement, il ne peut ressortir de cette évaluation que la vérité de l'élection de monsieur Laurent Gbagbo à l'issue du deuxième tour». A contrario, dans le camp opposé, on considère que le panel des cinq chefs d'Etat africains ne pourra pas revenir sur la position de l'UA. A savoir que Alassane Ouattara est le vainqueur de la dernière élection. Patrick Achi, porte-parole du gouvernement d'Alassane Ouattara : « On est plein d'espoir que ces chefs d'Etat viendront avec enfin des propositions qui permettront au président sortant, Laurent Gbagbo, de quitter un pouvoir qu'il a perdu. Du moment où le président sortant Laurent Gbagbo a reconnu sa défaite, la porte est ouverte à toutes les négociations quelles que soient leurs formes, quelles que soient leurs contenus ». A Abidjan, très rares sont ceux qui croient encore à une solution diplomatique pour dénouer la crise. Les positions des deux camps étant encore et toujours totalement antagonistes.
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