Michel Dotodjia Am Nondroko, leader de la coalition des rebelles de la Séléka entre dans le gouvernement de transition de la République centrafricaine en qualité de vice-Premier ministre et ministre de la défense nationale, selon le décret du président François Bozizé ce dimanche annonçant la formation du gouvernement.
Le 2e vice-Premier ministre, le colonel Anicet Parfait Mbaye est de la majorité présidentielle. Ministre sortant du développement des Transports, il s'occupe désormais des affaires étrangères, de l'intégration africaine, de la francophonie et des Centrafricains de l'Etranger.
Le gouvernement de transition, formé 15 jours après la nomination de maître Nicolas Tiangaye au poste de Premier Ministre, compte 33 membres, dont un Premier ministre, deux vice-premiers ministres, un ministre d'état, 22 ministres et sept ministres délégués.
Les membres du nouveau gouvernement sont issus des cinq entités, tel que définies par les Accords politiques signé le 11 janvier dernier à Libreville. Il s'agit de la coalition Séléka, l'opposition démocratique, les politico-militaires non armés, la société civile et la majorité présidentielle.
Le Premier ministre Nicolas Tiangaye, issu de l'opposition démocratique, cumule avec le portefeuille de la finance. Il est assisté d'un délégué, Dieudonné Tokofeissé.
Le 1er vice-Premier ministre, Michel Dotodjia, également le Ministre de la défense nationale, de la restructuration de l'armée et des anciens combattants et des victimes de guerre, a pour Ministre délégué le général de division, Antoine Gambi, ministre sortant des affaires étrangères affecté au programme DDR désarmement, démobilisation, réinsertion des ex-combattants. Celui- ci est issu de la majorité présidentielle.
Le président du Parti Social Démocrate (PSD), Enoch Dérant Lakoué, qui fait partie de la mouvance présidentielle, assure le poste du ministre d'Etat chargé de l'Economie, du plan et de la coopération.
Me Henry Pouzere, issu de l'opposition démocratique, va désormais occuper le ministère des Postes, Télécommunications et des Nouvelles technologies. Il succède Karim Meckassoua.
Le leader de la CPJP Mohamed Moussa Dahfane, membre de la coalition de Séléka, est nommé ministre des eaux, forêts, chasse et pêche, de l'environnement et de l'écologie.
Josué Binoua quitte l'Administration du Territoire pour la sécurité, l'immigration-émigration et l'ordre public.
Jacques Mbosso conserve le ministère de la Justice, Gardes des Sceaux, chargé de la réforme judiciaire.
Prince Emilien Yéguida Danguéné est nommé ministre du Développement des projets miniers et énergétiques; tandis que le ministère de la Géologie, des recherches minières et de l'hydraulique revient à Herbert Djono Ahaba de l'UFDR, membre de la Séléka.
Dorothée Aimée Malenzapa de la mouvance présidentielle, remplace Fidèle Ngouandjika au Ministère du développement rural et Joseph Bendounga du parti "MDREC", entre comme ministre délégué au développement rural, chargé de l'élevage, il est membre de l'opposition démocratique.
Dr Marie Madeleine Nkouet est nommée au Ministère de la Santé publique, de la population et de la lutte contre le VIH-SIDA. Alors que Théodore Jousso conserve son portefeuille des transports et de l'aviation civile.
Autres nouveaux membres du gouvernement sont entre autres Marcel Loudégué de la Mouvance Patassé (opposition) nommé Ministre de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique; Christophe Gazambeti, porte-parole de la coalition Séléka, nommé ministre de la communication, de la culture civique et de la réconciliation nationale ; le Syndicaliste Sabin Kpokolo, de la société civile, nommé au Ministère de la Fonction publique, du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale.
Le ministère du commerce sera géré par Amalas Amias Haroun, tandis qu'au développement du tourisme et de l'artisanat, il y a Abakar Sabone, leader du MLCJ de groupe politico-militaire non armée.
Joachim Kokaté également du politico-militaire non armé, est nommé à la tête du ministère des petites et moyennes entreprises. Marie Madeleine Moussa Yadouma, assure le poste des affaires sociales et de la famille.
L'ancien porte-parole du FDPC politico-militaire non armée, André Ringui Le Gaillard, devient Ministre de l'urbanisme ; Davy Yama député de la nation membre de la majorité présidentielle occupe le poste du ministère de l'Habitat, et Edouard Patrice Ngaïssona, également de la mouvance présidentielle est ministre de la Jeunesse, du Sports, des Arts et à la Culture. Maurice Yondo entre comme Ministre chargé du secrétariat général du Gouvernement.
Selon les termes de l'Accord politique de Libreville, ce gouvernement d'union nationale dispose d'un mandat d'une année renouvelable. Les élections législatives sont prévues en 2014. 04022013 Xinhua
|