Le gouvernement algérien discute avec le groupe mondial de la sidérurgie ArcelorMittal pour reprendre le contrôle du complexe sidérurgique d'El Hadjar, situé à 550 km à l'est d'Alger, dans la province d'Annaba, ont indiqué dimanche les médias locaux.


Un responsable de la direction d'ArcelorMittal, cité par l' agence officielle APS, a fait état "des chances" pour que l'Etat algérienne reprenne le contrôle de ce complexe sidérurgique, conformément à la règle régissant l'investissement étranger en Algérie, et ce dans le cas où "ArcelorMittal ne parvient pas à apporter les financements nécessaires à un plan de développement".

Selon le journal El Watan qui cite des cadres du groupe public Sider, pour devenir un actionnaire majoritaire, l'Algérie déboursera quelque 200 millions de dollars, nécessaires pour l'augmentation du capital du complexe.

Le complexe d'El Hadjar, détenu à hauteur de 70% par ArcelorMittal et à 30% par l'Etat, a dernièrement affiché des difficultés financières, une année seulement après qu'une banque publique algérienne ait couru à sa rescousse en lui accordant une ligne de crédit de 14 milliards de dinars (182 millions de dollars US).

En 2012, le complexe a produit 580 000 tonnes d'acier, contre un objectif fixé à 700 000 tonnes, notamment à cause de grèves cycliques des travailleurs qui réclament de meilleures conditions socio-professionnelles.

L'Algérie importe annuellement pour une valeur moyenne de 10 milliards de dollars d'acier.
11022013
Xinhua