Interpelé lundi lors de la séance mensuelle des questions de politique générale par les députés du parlement du Maroc, le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, a démenti toute hausse des prix des produits de base.
Les prix des produits de base, comme le gaz butane, le sucre, l'huile, la farine et le pain n'ont connu aucune augmentation, a-t- il répondu, affirmant que seuls les prix de tomates, volaille et oeufs ont connu une légère hausse à cause des perturbations climatiques et de la hausse des prix des aliments de bétail sur le marché international.
Selon M. Benkirane, les prix auraient pu atteindre des niveaux records en raison des conditions climatiques et de la conjoncture économique internationale, notamment les fluctuations du cours du dollar, si le gouvernement n'était pas intervenu à deux niveaux, d'un côté à travers la subvention des produits de base, et de l'autre par le renforcement du pouvoir d'achat des familles marocaines, ce qui exigé du gouvernement des efforts exceptionnels, qui surpassent sa capacité financière nominale.
Le démenti de M. Benkirane intervient quelques jours après que le ministre marocain de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, eut déclaré qu'il n'avait aucunement l'intention de procéder à une augmentation des prix des produits.
Lors d'un point de presse tenu vendredi dernier pour présenter les résultats préliminaires de l'économie marocaine durant l'année 2012, M. Baraka a affirmé que le gouvernement ne va procéder à aucune hausse des prix des produits alimentaires ou des bonbonnes de gaz contrairement aux informations relayées par certains organes de presse.
Le ministre marocain de l'Economie et des Finances a également indiqué que l'Exécutif est en cours d'examen des différents scénarii mais il ne pourra pas porter atteinte au pouvoir d'achat des citoyens.
Par ailleurs, le ministre a fait savoir que le déficit budgétaire s'approche de la ligne rouge, affirmant toutefois que le Maroc n'aura pas recours à la Ligne de crédit de précaution.
M. Baraka a récemment reconnu que le Maroc fait face à une régression des réserves en devises, conséquente à la hausse des prix des matières premières, notamment de la facture des produits énergétiques qui a atteint en 2012 le niveau record de 103 milliards de dirhams.
M. Baraka a indiqué que la baisse des réserves de changes est attribuable également à la hausse du déficit de la balance des paiements qui s'est établi à 200 milliards de DH, outre le recul de la demande extérieure adressée au Maroc en raison de la crise, notamment celle de l'Union européenne, qui s'est répercuté sur le taux de croissance des exportations marocaines ayant baissé de 5 %.
Pour sa part, le recul des transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) de 4% et des recettes touristiques de 1,6% a entrainé une baisse des réserves de changes, a-t-il ajouté.
Devant ce déficit de liquidités, le Maroc avait lancé un emprunt obligataire sur le marché financier international d'un montant de 1,5 milliard de dollars en deux tranches dont l'encaissement s'est effectué le 11 décembre 2012.
Grâce à cet emprunt en dollars, les avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib (Banque centrale) se sont établis à 138,3 milliards de DH à fin décembre. En novembre 2012, les avoirs extérieurs de la banque représentaient 3 mois et 20 jours d'importations de biens et services. 12022013 Xinhua
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