Le parti au pouvoir à Djibouti a remporté les élections législatives de vendredi, selon des résultats provisoires annoncés samedi matin par le gouvernement, alors que l'opposition dénonce "des fraudes massives".
"L'UMP (Union pour la majorité présidentielle) a eu 49,39% des voix contre 47,61% pour l'opposition" à Djibouti-ville, où vivent les trois quarts des habitants du pays, a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur Hassan Darar Houffaneh.
Le parti du président Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999 à Djibouti, arrive également en tête dans les cinq autres circonscriptions, nettement plus rurales et moins peuplées, de ce pays de moins d'un million d'habitants, toujours selon les résultats provisoires annoncés par le ministre de l'Intérieur.
"L'UMP a comme d'habitude fait des fraudes massives. C'est une plaisanterie", a réagi de son côté devant la presse le porte-parole de l'USN (Union pour le salut national), la coalition de l'opposition, Daher Ahmed Farah.
Le parti au pouvoir disposait de la totalité des 65 sièges du Parlement sortant, l'opposition ayant refusé de participer au précédent scrutin en estimant que les conditions d'équité n'étaient pas réunies.
Cette opposition, qui se présentait vendredi pour la première fois, unie, depuis dix ans à Djibouti, devrait toutefois être représentée dans le nouvel hémicycle, en raison d'une dose de 20% de proportionnelle introduite dans le scrutin majoritaire.
Djibouti bénéficie d'une situation stratégique, à l'entrée de la mer Rouge, qui lui vaut d'abriter des bases militaires américaine, française et japonaise, destinées notamment à contribuer à la lutte contre la piraterie somalienne et contre les insurrections islamistes dans la région. 24022013 Jeuneafrique
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