L'islamiste tunisien Ali Larayedh n'avait rien divulgué dimanche de ses efforts pour former un gouvernement, deux jours après sa désignation, tandis que le reste des politiques exprimaient des exigences divergentes, signe des difficultés à surmonter dans les prochains jours.
Depuis sa promesse vendredi de former un cabinet "pour tous les Tunisiens et Tunisiennes", M. Larayedh ne s'est plus exprimé, alors que le ministre de l'Intérieur appelé à devenir Premier ministre a la lourde tâche de former une équipe consensuelle à même de sortir la Tunisie de la profonde crise politique qui a suivi l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd le 6 février.
Ni lui ni son parti Ennahda n'ont donné la moindre indication sur son calendrier de consultations.
Mais les représentants de différents partis, les dirigeants du mouvement islamiste Ennahda en tête, multiplient les déclarations sur la composition du futur gouvernement qui doit légalement être présentée au président Moncef Marzouki avant le 8 mars.
Ainsi, dans une série d'entretiens publiés samedi et dimanche, le puissant chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, a annoncé qu'un cabinet alliant cinq formations politiques serait annoncé avant la fin du mois.
Ce gouvernement regrouperait ses deux alliés actuels de centre-gauche --le Congrès pour la République (CPR) du président Marzouki et Ettakatol-- le Wafa (dissidents du CPR) et le groupe parlementaire de tendance islamiste "Liberté et dignité" . 26022013 IRIB
|