Pour la deuxième journée consécutive, des affrontements ont opposé, mardi à Djibouti, les forces de sécurités à des manifestants de l'opposition qui contestent les résultats provisoires des élections législatives du 22 février.
Cette deuxième journée de manifestation a été marquée par l'entrée en scène des étudiants et des lycéens de la capitale qui ont rejoint le cortège des sympathisants de l'opposition réunis devant le Palais de Justice.
Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser mais les manifestants ont riposté par de jets de pierres. Des scènes similaires ont été rapportées par plusieurs témoins dans différents quartiers de la capitale djiboutienne.
L'opposition a fait état de plus de 300 arrestations et d'une cinquantine de blessés depuis lundi après-midi.
La coalition de l'opposition djiboutienne unie sous la bannière Union Nationale pour le Salut (USN) appelle ses sympathisants, à travers Facebook, à manifester le mercredi 27 février sur cinq grands sites de la capitale, avec pour slogan "Rendez-nous nos voix". Et ce, malgré l'interdiction de manifester qui leur a été émise par les autorités compétentes.
Selon les résultats du ministère djiboutien de l'Intérieur, les élections législatives ont été remportées par l'alliance au pouvoir, l'Union pour la Majorité Présidentielle.
Les observateurs de l'Union africaine (UA), de la Ligue arabe, de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) et de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) ont jugé le scrutin "démocratique et transparent". 27022013 Xinhua
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