Un "Harlem Shake" géant devant le ministère de l'Education n'a pas attiré les foules vendredi à Tunis, où seule une quarantaine de jeunes sont venus exécuter cette danse populaire sur internet qui a provoqué un scandale et des heurts avec des islamistes en Tunisie.
L'appel avait pourtant reçu les promesses de participation de plus de 10. 000 personnes sur la page Facebook de l'événement.
Finalement ils n'auront été que quelques dizaines à se trémousser sous la pluie à Tunis pour dénoncer la décision du ministre de l'Education, Abdellatif Abid, d'ordonner une enquête après la diffusion d'une vidéo de la danse réalisée par des élèves dans la cour d'un lycée de Tunis.
"Nous sommes ici pour faire comprendre au ministre de l'Education qu'il ne peut pas nous empêcher de danser. Cette politique d'opprimer tous les esprits rebelles n'est plus acceptable", a lancé Rada, 28 ans, une organisatrice de la mise en scène.
Des fonctionnaires ont quitté le ministère pour regarder cette danse qui eu lieu mais sans musique.
"Liberté, liberté", ont crié les jeunes avant de chanter l'hymne national et de quitter tranquillement les lieux.
La chanson électro-dance "Harlem Shake" a déclenché un phénomène viral sur internet, plusieurs dizaines de milliers d'internautes ayant publié des vidéos sur Youtube où à chaque fois, des gens déguisées à outrance ou dénudées dansent de façon frénétique.
L'intervention du ministre de l'Education en Tunisie a déclenché une vague de contestation chez les lycéens et étudiants, qui ont organisé toute la semaine des mises en scènes du "Harlem Shake".
A trois occasions au moins, des militants islamistes radicaux ont attaqué les jeunes danseurs à Tunis et Sidi Bouzid (centre) pour dénoncer ce phénomène qu'ils jugent contraire à l'islam, dans la mesure où de nombreux participants imitent des actes sexuels en dansant. 02032013 Jeuneafrique
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