20110217 Xinhua ANTANANARIVO, 17 février (Xinhua) -- Des mesures drastiques viennent d'être mises en place par les forces de l'ordre malgache pour empêcher le retour de l'ancien président Marc Ravalomanana à Madagascar, a-t-on appris mercredi tard dans la soirée d'un communiqué de la présidence de la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache.
L'aviation civile de Madagascar a été interpellée pour empêcher le décollage de l'avion qui pourrait amener Marc Ravalomanana, prévu atterrir en terre malgache samedi prochain. Tous les aéroports seront également soumis à des contrôles stricts et à des mesures de sécurisation particulière.
L'autorité en place à Madagascar ne prend pas à la légère l'annonce faite mardi par le porte-parole de l'ancien président, Guy Rivo Randrianarisoa, sur son retour au pays. Le communiqué émanant de la présidence de la HAT a clairement mentionné que "les textes réglementaires en vigueur, en matière de sécurité et d'ordre publics, seront immédiatement appliqués contre quiconque, impliqué de près ou de loin dans d'éventuels troubles face à l'annonce, faite en public, du retour au pays de l'ancien président de la république, Marc Ravalomanana".
Un autre communiqué conjoint des trois forces de sécurité (militaire, gendarmerie et police) lu à la presse locale mercredi soir à Antananarivo a confirmé la mise en garde contre "toute personne qui serait tentée d'inciter des troubles sous toutes ses formes".
"Toutes les mesures nécessaires ont déjà été prises sur tout le territoire malgache face à la rumeur qui circule sur la venue de l'ancien président", a annoncé le général Marius Noël, deuxième adjoint du commandant de la Gendarmerie nationale.
Le directeur général de la police, le contrôleur général Désiré Jhonson Rakotondratsima, lui, a été plus direct en annonçant que "toutes les manifestations susceptibles de causer des troubles seront annulées y compris celle afférente au retour de Marc Ravalomanana".
Fetison Rakoto Andrianirina, chef de la délégation de la mouvance Ravalomanana estime pourtant que "la présence de l'ancien président au pays est nécessaire pour que les discussions en vue de la résolution de la crise puissent se dérouler dans les meilleures conditions".
Marc Ravalomanana a dû quitter précipitamment Madagascar le 17 mars 2009, après que les militaires ont choisi le camp de son principal opposant, Andry Rajoelina. Quelques heures avant son départ, il a décidé de transférer les pleins pouvoirs à un directoire militaire. Un transfert de pouvoir qui n'a pas été prévu par la Constitution.
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