Guinée : heurts entre des commerçants dans la banlieue de Conakry, des blessés
le 02/03/2013 11:00:00
Guinée

Des heurts entre des commerçants ont éclaté vendredi dans la banlieue de Conakry, pour une raison inconnue, poussant les forces de l'ordre à se déployer pour tenter de ramener le calme, selon des témoins et un journaliste de l'AFP qui a compté au moins sept blessés par jets de pierre.




Ces heurts à la périphérie de la capitale guinéenne sont les troisièmes en trois jours consécutifs. Mercredi, des violences lors d'une manifestation de l'opposition avaient fait plus de 130 blessés et deux morts, selon un nouveau bilan.

Selon des témoins, des vendeurs, essentiellement de pièces détachées automobiles, ont commencé vendredi à attaquer à coups de pierres des vendeurs de denrées alimentaires, qui ont riposté également avec des pierres.

Le correspondant de l'AFP à Conakry a également constaté des échauffourées, notamment dans les banlieues de Madina et Matam, où il a compté sept personnes blessées par jets de pierre.

Les violences ont entraîné la fermeture du marché de Madina, le plus grand de Conakry, et vidé ses rues et artères riveraines habituellement grouillantes d'activités. Les boutiques ont fermé et peu de véhicules se risquaient à circuler.

Des policiers, gendarmes, et même des militaires ont été déployés dans la banlieue pour tenter de ramener le calme. Aucune perturbation n'était toutefois notée dans le centre de la capitale, abritant de nombreux services publics, ambassades et sociétés privées et où aucun dispositif sécuritaire inhabituel n'était visible.

Jeudi, alors que l'opposition avait appelé à une journée "ville morte", des échauffourées avaient opposé des forces de l'ordre à des jeunes, dont plusieurs ont été interpellés. Des témoins ont parlé de "plusieurs dizaines" d'arrestations.

Mercredi, l'opposition guinéenne avait appelé à une manifestation qui avait dégénéré en violents affrontements, faisant 130 blessés, dont 68 parmi les forces de l'ordre, selon un bilan officiel. Un lycéen, blessé dans ces violences, y a succombé, selon une source hospitalière, et le gouvernement a annoncé vendredi qu'un policier était aussi décédé des suites de ses blessures.
02032013
Jeuneafrique

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