Trois personnes ont été tuées depuis mercredi à Conakry dans des heurts entre civils et forces de l'ordre, des biens détruits, a annoncé samedi le gouvernement guinéen qui entend "faire la lumière" sur ces incidents à quelque deux mois des législatives.
"Ces violences ont non seulement occasionné des destructions de biens publics et privés mais ont également coûté la vie à trois de nos concitoyens: deux civils et un policier", a affirmé samedi le gouvernement dans un communiqué.
La troisième victime de ces violences, qui ont éclaté mercredi à Conakry, est un jeune de 15 ans, parti chercher du pain vendredi soir quand des militaires "lui ont tiré dessus à bout portant", a indiqué à l'AFP un membre de sa famille, ajoutant qu'il était décédé samedi matin.Un lycéen et un policier, blessés mercredi lors d'une manifestation de l'opposition réprimée par les forces de l'ordre, avaient succombé respectivement le même jour et vendredi.
Plus de 200 personnes ont été blessées dans ces violences, selon un décompte fait par l'AFP.Le gouvernement a affirmé samedi dans un communiqué qu'il entendait "faire toute la lumière sur les circonstances de la mort de ces concitoyens" à la suite de la manifestation mercredi de l'opposition réclamant une transparence aux élections législatives prévues le 12 mai.
Cette manifestation avait été suivie le lendemain jeudi d'une journée "ville morte", marquée par des heurts entre des jeunes et des forces de l'ordre avant que des échauffourées, vendredi, ne mettent aux prises des commerçants notamment. 03032013 IRIB
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