Kenya : participation massive et pacifique
le 05/03/2013 09:27:56
Kenya

Après une nuit de violence durant laquelle douze personnes, dont six policiers, ont perdu la vie dans la ville portuaire de Mombasa, les électeurs kényans se sont rendus massivement, mais pacifiquement, aux urnes, espérant ainsi tourner la page sanglante du scrutin de 2007. Malgré quelques incidents techniques, le bilan de la journée est positif.

La plupart des bureaux de vote au Kenya ont ouvert le lundi 4 mars à 6 heures. Environ 14,3 millions d’électeurs ont été appelés à élire leurs président, députés, sénateurs, gouverneurs (exécutif départemental), membre de l’Assemblée départementale et un quota de femmes à l’Assemblée nationale. Les Kényans avaient pas moins de six bulletins à glisser dans l’urne.

À la complexité du scrutin a cependant répondu une affluence massive des électeurs. D’impressionnantes files, formées dès l’aube, s’étirent devant les bureaux. Arrivé dès 3 heures du matin, comme d’autres, Mombasa Daniel Mbugua se plaint des dysfonctionnements : « Je voulais être le premier, mais la file n'avance pas », déplore-t-il.

Certains bureaux de vote du pays ont connu quelques problèmes. Des kits biométriques, permettant de vérifier l’identité des électeurs et censés empêcher toute fraude, ont connus des défaillances, forçant les scrutateurs à passer au contrôle sur liste papier. Dans plusieurs circonscriptions de la région du Delta de la rivière Tana, des électeurs n'ont pu voter faute de trouver leur nom sur ces listes.

Incidents mineurs

Ces quelques incidents techniques sont jugés relativement mineurs par la Commission électorale indépendante (IEBC). Son directeur éxecutif, James Oswago, assure quant à lui que « la durée du vote sera augmentée d'autant là où le scrutin a été retardé ». David Kimaiyo, chef de la police kényane, est lui aussi rassurant concernant le bon déroulement du scrutin, malgré qu’une bombe artisanale a frappé un bureau de vote de Mandera, localité frontalière de la Somalie, sans faire de victimes et n’interrompant que temporairement le vote.

Le dépouillement devait commencer dès la fermeture des bureaux, et les résultats provisoires devaient être immédiatement envoyés au quartier-général de l'IEBC à Nairobi. Le scrutin présidentiel s'annonce extrêmement serré, les deux favoris, Raila Odinga et Uhuru Kenyatta, étant très proches dans les sondages.

(Avec AFP)
05032013
Jeuneafrique

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