20110217
Xinhua
KINSHASA, 16 février (Xinhua) -- Les responsables de la société britannique SOCO International, spécialisée dans l'exploitation pétrolière, ont confirmé mercredi l'enlèvement et la prise en otage d'un de leurs agents lors d'une attaque contre leur convoi par des rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) le lundi 14 février dans le parc des Virunga, en territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu à l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

Peter Kock, de nationalité sud-africaine, faisant partie d'une délégation de SOCO, la filière congolaise de la firme pétrolière britannique, a été pris en otage par les FDLR, lundi soir, au cour d'une attaque survenue dans le parc national des Virunga, à la hauteur de la localité de Katwigugu, à une vingtaine de kilomètres de Rutshuru centre, au Nord-Kivu.

Selon de source de l'administration du territoire de Rutshuru, le véhicule qui transportait les membres de la délégation, deux Sud-africains escortés par quatre éléments des Forces armées de la RDC (FARDC), est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés identifiés comme des FDLR.

Lors de cette attaque, les militaires congolais de l'escorte et un membre de la délégation ont dû s'enfuir, laissant entre les mains des assaillants l'autre Sud-africain.

Les mêmes sources ont indiqué que le responsable des FDLR, conditionne la libération de Peter Kock par la libération de leurs hommes, actuellement détenus dans les cachots des FARDC à Rutshuru et Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Toutefois, l'ambassade sud-africaine à Kinshasa a déclaré qu'elle tentait de confirmer la nationalité de l'otage.

La société SOCO avait obtenu en juin 2010 un contrat pour l'exploration et l'exploitation du pétrole dans une zone comprenant une partie du parc national des Virunga. Mais de nombreuses personnes, dont des députés nationaux ressortissants de la province du Nord-Kivu se sont élevées contre cette décision. Pour les opposants à cette décision, le parc des Virunga est, selon eux, classé patrimoine mondial de l'UNESCO d'une part et, d'autre part, l'exploitation du pétrole dans ce parc allait avoir des conséquences écologiques néfastes.