La famille du jeune Mozambicain retrouvé mort dans une cellule, fin février, près de Johannesburg, après avoir menotté à l'arrière d'un fourgon de police et traîné dans la rue va poursuivre la police sud-africaine en justice pour demander des dommages et intérêts, a indiqué son avocat dimanche.
"Nous devons encore consulter la famille et calculer le montant des dommages", a indiqué l'avocat Andrew Boernar à l'agence Sapa.
Mido Macia, 27 ans, est décédé le 26 février au commissariat de Daveyton, une township de la banlieue est de Johannesburg, après une interpellation mouvementée, dont les images ont scandalisé le monde entier: à l'occasion d'un contrôle pour un taxi collectif mal garé, on y voit le jeune homme, encerclé par les agents puis menotté et traîné au sol attaché à un fourgon de police sous les yeux des passants ahuris.
La victime est morte un peu plus de deux heures plus tard au commissariat.
Neuf policiers ont été inculpés de meurtre. Ils contestent les faits. Ils décrivent Mido Macia comme un homme violent, qui a résisté à son arrestation, après les avoir insultés.
Les neuf agents demandent à être libérés sous caution au tribunal de Benoni - l'ancienne localité blanche à laquelle était rattachée Daveyton -, où l'audience doit se poursuivre lundi.
Peu après la mort du chauffeur de taxi mozambicain, la Première ministre de la province de Gauteng - dont Johannesburg est la capitale - Nomvula Mokonyane avait déclaré que sa famille pouvait légitimement poursuivre l'Etat.
"Toutes les familles dont les droits ont été bafoués par l'Etat (. . . ) ont le droit de poursuivre l'Etat devant la justice", avait-elle déclarée, en rendant visite à la famille endeuillée.
Quelque 2. 000 personnes ont assisté au funérailles de Mido Macia samedi, à la périphérie de Maputo. 11032013 Jeuneafrique
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