20110219
Xinhua
ANTANANARIVO, 19 février (Xinhua) -- L'ancien président mozambicain, Joaquim Chissano, le médiateur de la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC) pour la sortie de crise malgache, vient de réviser la feuille de route proposée par Léonardo Simao le 31 janvier dernier, a annoncé la présidence de haute Autorité de transition (HAT) samedi matin dans un communiqué.

Cette feuille de route révisée a fait l' objet d' un envoi au niveau des dirigeants politiques malgaches.

Par rapport à la première version concoctée par Leonardo Simao et soumis pour appréciation aux acteurs politiques le 31 janvier, des modifications dans la formulation de certains articles ainsi que le rajout de nouveaux alinéas, ont été constatés.

Il a été mentionné dans cette feuille de route rectifiée l' équilibre régional et l' équilibre dans le partage entre les acteurs politiques malgaches qui seront signataires de la feuille de route dans la nomination des membres des institutions de la transition.

Le pouvoir de nomination du Premier ministre de consensus ainsi que des membres du gouvernement ou encore ceux des autres institutions appelés à connaître un élargissement appartient toujours à Andry Rajoelina. Ce dernier est confirmé au poste de Président de la transition et exerce les fonctions de chef de l' Etat.

Par ailleurs, la feuille de route demande à ce que le Président de la transition, le Premier ministre de consensus et l' ensemble de l' administration de la transition restent neutres au cours de la transition, en particulier pendant la période des élections.

Marc Ravalomanana est toujours le plus grand perdant à travers cette feuille de route pour une transition consensuelle et inclusive à Madagascar.

Dans son article 15, le document stipule toujours que l' ancien président "ne devrait pas rentrer à Madagascar jusqu' à l' instauration d' un climat politique et de sécurité favorable dont l' appréciation relèvera de la compétence souveraine et exclusive du futur gouvernement à l' issue des élections".

L' ancien président mozambicain, Joaquim Chissano, médiateur dans la crise malgache, dans sa lettre adressée aux politiciens malgaches insiste d' ailleurs sur le fait que "la consensualité ne peut pas être entendue comme unanimité, ni être utilisée comme facteur de blocage dans le processus de transition".

Ce nouveau document, censé résoudre définitivement la crise politique malgache comporte également un engagement de la part de la communauté internationale d' appuyer Madagascar sur son soutien multiforme aux institutions de la transition ainsi que l' octroi d' aide financière, technique, matérielle et logistique au processus électoral.

Madagascar est plongé dans une crise politique profonde depuis décembre 2008. Plusieurs négociations entamées aussi bien au pays qu' à l' extérieur n' ont encore abouti à une transition inclusive tant recherchée. Le pouvoir de fait, de son côté, a continué dans ses démarches unilatérales dont l' adoption d' une nouvelle constitution et l' installation de la IVème république en décembre 2010.