L'Assemblée nationale du Tchad a voté vendredi une loi portant sur la création d'un laboratoire national des eaux dans ce pays sahélien d'Afrique centrale, qui fait face à de sérieux problèmes d'eau potable.
Etablissement public à caractère industriel et commercial, le laboratoire national des eaux aura pour mission de faire une analyse, un contrôle et le suivi de la qualité des eaux suivant les normes requises pour tous les usages, et d'élaborer une cartographie de différents types d'eau sur le territoire tchadien.
Il pourra également évaluer à partir de ses installations, la qualité des rejets d'eaux usées domestiques, urbaines et industrielles et leurs impacts sur l'environnement, la santé publique et la vulnérabilité des nappes.
Selon Dr Tchadanaye New Mahamat, coordonnateur du laboratoire Labeen de la Faculté des sciences exactes et appliquées de l'Université de N'Djaména, il y a des taux élevés de manganèse dans l'eau consommée à Walia (la périphérie sud de N'Djaména), de nitrate dans la région du Ouaddaï (à l'Est frontalier avec le Soudan) et de sélénium à Moundou, la capitale économique au sud du pays.
"Tous ces minéraux nuisent à la santé à un taux élevé de concentration", a indiqué Dr Tchadanaye Mahamat.
En votant la loi, les députés tchadiens ont recommandé que l'implication des laboratoires de recherche de niveau élevé en matière de qualité d'eau et d'autres produits, soit prise en compte dans les textes d'application de la loi. Ils ont également exigé que le laboratoire national des eaux soit placé sous la tutelle du ministère en charge de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
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