20110219 Xinhua ANTANANARIVO, 18 février (Xinhua) -- Les deux principaux protagonistes, à l'origine de la crise politique depuis décembre 2008 à Madagascar dont l'ancien président malgache, Marc Ravalomanana et le président de la Haute Autorité de Transition ( HAT) actuel, Andry Rajoelina se sont lancés sur la vague de la provocation et du défi.
En marge d'une cérémonie de remise de matériels pour l'armée dans un camp militaire de la capitale, Andry Rajoelina a qualifié le projet de Marc Ravalomanana de rentrer au pays comme étant «sa dernière carte à jouer». «S'il persiste sur son retour à Madagascar, je pense que c'est de la pure provocation et une volonté de créer des actes de déstabilisation », a lancé Andry Rajoelina.
De son côté, quelques heures après, à l'aide d'une visioconférence transmis dans un grand hôtel de la capitale, Marc Ravalomanana a confirmé son retour au pays et a déjà même montré ses billets d'avion. « J'atterrirai à l'aéroport international d' Ivato, dans la capitale malgache, samedi », a-t-il avancé en précisant qu'il a confiance au peuple et à l'armée pour assurer sa sécurité.
De l'autre côté, la ministre de la Justice de la transition, Christine Razanamahasoa, a tout de suite rappelé que « les mandats d'arrêts prononcés à l'encontre de Marc Ravalomanana pour haute trahison et massacre, prendront effet aussitôt qu'il débarque à Madagascar, son retour facilitera la tâche de la justice malgache », a ironisé la ministre.
Toutefois, les proches de l'ancien président ne comptent pas reculer et continuent leur sensibilisation en vue de l'accueil de l'ancien président, samedi prochain.
Cela fait deux ans que Marc Ravalomanana a quitté Madagascar pour s'exiler en Afrique du Sud après la prise de position des militaires en faveur de Andry Rajoelina, son principal opposant.
Des annonces de retour comme celle-ci ont déjà été entendues plusieurs fois, et on ne sait pas encore sur la réalisation de cette déclaration.
|