Douze policiers sont portés disparus après avoir été attaqués par des hommes armés dans la région pétrolifère du delta du Niger, dans le sud du Nigeria, a-t-on appris auprès de la police dans la nuit de samedi à dimanche.
Cette attaque est survenue vendredi, après que le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (Mend), principal groupe armé opérant dans le sud du Nigeria, eut menacé de reprendre ses opérations, à la suite de la condamnation à 24 ans de prison pour terrorisme d'un de ses anciens chefs, Henry Okah, en Afrique du Sud.
Les policiers circulaient vendredi à bord d'un bateau dans un marais de l'Etat de Bayelsa. Ils escortaient un ancien militant du Mend qui allait à l'enterrement de sa mère. Leur embarcation étant tombée en panne, ils ont été attaqués par des hommes armés surgis à bord de deux vedettes rapides et un échange de coups de feu s'est produit.
"Douze policiers sont portés disparus. Trois policiers et le pilote du bateau ont été secourus", a déclaré le chef de la police de l'Etat de Bayelsa, Kingsley Omire.
Selon lui, il est trop tôt pour dire si les policiers disparus sont morts. Des recherches ont été lancées pour les retrouver.
Selon la police, l'attaque n'aurait pas de rapport avec la condamnation d'Henry Okah, mais s'expliquerait par un différend entre le militant escorté par les policiers et son ancien gang.
Le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger réclame une meilleure répartition des ressources du pétrole pour les populations de la région. Le gouvernement lui avait offert une amnistie en 2009 pour mettre fin aux violences. La plupart des chefs du mouvement avaient accepté cette amnistie. 20130804 Jeuneafrique
|