Le Premier ministre éthiopien et président de l'Union africaine, Hailemariam Desalegn, doit effectuer sa première visite bilatérale hors d'Afrique à Paris, la semaine prochaine, après un séjour à Bruxelles.




La France n'est pas, loin s'en faut, le principal partenaire de l'Ethiopie. Il n'empêche : c'est à ce pays qu'Hailemariam Desalegn va réserver sa première visite bilatérale hors d'Afrique en tant que Premier ministre.

Le successeur de Meles Zenawi (décédé le 20 août 2012) doit d'abord se rendre à Bruxelles, le 17 avril, pour rencontrer les représentants de l'Union européenne (l'Ethiopie est le premier bénéficiaire africain de l'aide africaine). Hailemariam Desalegn doit arriver en France le lendemain, où il rencontrera le président français François Hollande, avant de quitter Paris le 19 avril.

Hailemariam Desalegn s'était déjà rendu à New York en septembre et à Doha en décembre, mais à l'occasion d'évènements multilatéraux (l'Assemblée générale des Nations unies et la Conférence des Nations unies sur le changement climatique).

Invitation logique

Président en exercice de l'Union africaine (UA) depuis fin janvier, il effectuera cette mini-tournée européenne avec cette double casquette. C'est d'ailleurs peu après son accession à la présidence de l'UA que le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lui avait remis une invitation officielle lors de la conférence des donateurs pour le Mali, à Addis-Abeba le 29 janvier. À Paris, on souligne que celle-ci était logique, après que Boni Yayi, son prédécesseur à la tête de l'UA, a été le premier chef d'État africain reçu à l'Élysée de l'ère Hollande.

Mais Hailemariam Desalegn viendra aussi en tant que Premier ministre éthiopien. Il a notamment prévu une rencontre au Medef, l'organisation patronale française, pour tenter de convaincre davantage d'investisseurs français de venir investir en Ethiopie.

La diplomatie éthiopienne, qui vient de recevoir l'Émir du Qatar lors d'une visite d'État les 10 et 11 avril, continuera d'être très sollicitée ces prochaines semaines avec l'accueil, à Addis-Abeba, le 25 mai, des célébrations du cinquantenaire de l'Organisation de l'unité africaine (OUA, l'ancêtre de l'UA).
Jeuneafrique
20131304