Le procès de Julius Malema, l'ancien président de la Ligue de jeunesse de l'ANC --le parti au pouvoir en Afrique du Sud-- qui devait comparaître mardi devant un tribunal de Polokwane (nord) pour corruption et blanchiment d'argent, a été reporté au 20 juin, a annoncé la juge Janine Ungerer.
Le cas pourrait être transféré à un tribunal de Pretoria.
L'ancien chef de file des jeunes de l'ANC est accusé de corruption, blanchiment d'argent et racket, pour avoir monnayé son appui pour l'obtention de contrats publics dans la province du Limpopo, dont il est originaire, et qui est dirigée par des amis politiques.
Julius Malema, 31 ans, est également poursuivi avoir reçu des rétrocommissions après que la société On-Point, dont sa holding familiale Ratanang est actionnaire, a remporté un appel d'offres frauduleux au Limpopo.
Poursuivi avec quatre associés, il risque quinze ans de prison. Il est actuellement en liberté sous caution.
Le jeune homme, dont le train de vie luxueux contrastait avec celui des plus pauvres dont il se disait le porte-parole, est également poursuivi par le fisc sud-africain, qui lui réclame plus de 18 millions de rands (1,5 million d'euros), intérêts non compris.
Une partie de ses biens a été saisie, et sa maison de Johannesburg,-en chantier, doit être mise aux enchères le 9 mai.
Exclu en avril 2012 de l'ANC pour indiscipline, "Juju" a bataillé l'an dernier pour revenir dans les grâces de son parti, récupérer son poste de président de la Ligue de jeunesse et empêcher, en vain, la réélection du président Jacob Zuma, son ancien mentor, à la tête du parti.
Depuis le congrès de Bloemfontein (centre) qui a vu la réélection de M. Zuma a la tête de l'ANC en décembre, le parti a dissous la direction de la ligue de jeunesse --restée favorable à Julius Malema-- et l'exécutif provincial du mouvement dans le Limpopo. 20132404 Jeuneafrique
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