20110223
Xinhua
ABIDJAN, 22 janvier (Xinhua) -- L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) déplore "vivement" le niveau de violence atteint dans le pays où, selon elle, les affrontements post-électoraux ont fait au moins 300 morts depuis la mi-décembre.

Dans un communiqué publié mardi, l'ONUCI déplore les violences meurtrières "depuis quelques jours" lors de manifestations organisées à Abidjan et sa banlieue.

A l'appel de leur leader, des partisans d'Alassane Ouattara ont tenté samedi, dimanche et lundi de manifester dans les rues d'Abidjan et de certaines villes de l'intérieur du pays pour chasser le président sortant Laurent Gbagbo du pouvoir.

Les manifestations ont été violemment réprimées par les forces de l'ordre loyales au président sortant, faisant 19 morts et une soixantaine de blessés, dénonce mardi le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pro-Ouattara).

Pour leur part, les forces de l'ordre ont fait état d'au moins cinq éléments morts égorgés, non sans dénoncer ces "assassinats qui ressemblent étrangement à des crimes rituels".

L'ONUCI invite toutes les parties à "faire preuve de retenue au moment où des efforts politiques et diplomatiques sont en cours au plus haut niveau pour trouver une issue pacifique à la crise post-électorale".

Arrivé lundi à Abidjan, le Groupe de haut niveau de l'Union africaine (UA) composé des présidents Jacob Zuma (Afrique du sud), Jikaya Kikwete (Tanzanie), Idriss Déby Itno (Tchad), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Jean Ping (UA) tentent de trouver une issue pacifique au bras de fer engagé entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara autour du fauteuil présidentiel.

Ils ont rencontré mardi Alassane Ouattara après des discussions lundi avec son rival Laurent Gbagbo.

Le Groupe de haut niveau doit quitter Abidjan mercredi et a jusqu'à lundi pour prendre des décisions "contraignantes" pour toutes les parties.