L'Assemblée nationale sud-africaine a adopté jeudi un projet de loi controversé sur les medias bien que certains craignent qu'il ne porte atteinte sur le droit du peuple de savoir.
Aux termes de cette loi, adoptée avec 189 voix pour et 74 contre, on risque une peine de prison allant de 5 à 25 ans pour la divulgation d'informations classées secrètes.
En raison d'une forte opposition, le projet de loi, présenté au Parlement en 2008, a fait l'objet de plus de 800 amendements et de nombreux consultations et débats pubics.
Les opposants ont averti que le projet de loi, une fois mise en vigueur, va faire taire les medias et couvrir des actes répréhensibles du gouvernement.
L'Alliance démocratique (DA, opposition) a qualifié la loi d'" inconstitutionnelle". "Nous refusons de faire marche arrière car nos savons les dangers que présente cette loi", a déclaré le leader parlementaire de la DA, Lindiwe Mazibuko, lors du vote sur le projet de loi.
Le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) a promis que la loi ne vise ni à couvrir les actes répréhensibles du gouvernement ni à faire taire les medias, affirmant que la loi permettrait de protéger les intérêts nationaux.
Le ministre d'Etat pour la sécurité, Siyabonga Cwele, a déclaré aux parlementaires, avant le vote, que le projet de loi " renforcera la démocratie tout en équilibrant la transparence et la protection de notre sécurité nationale".
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