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Xinhua
BRUXELLES, 22 février (Xinhua) -- Le Commissaire européen au développement, Andris Piebalgs, a déclaré mardi que la décision de la justice militaire de la RDCongo de condamner des militaires auteurs de viols à des peines de prison était "un pas vers la fin de l'impunité".

Il s'agit d'une réaction de la Commission européenne à la condamnation par la justice militaire de Kinshasa de neuf personnes en uniforme à la prison ferme pour viols perpétrés dans la province orientale du Sud-Kivu.

Neuf militaires reconnus coupables de viols d'une soixantaine de femmes début janvier au Sud-Kivu ont été respectivement condamnés à des peines de prison de 10 à 20 ans.

"La question de la lutte contre l'utilisation des violences sexuelles comme arme de guerre fait partie de notre partenariat de coopération avec la RDCongo. Elle doit se régler à plusieurs niveaux, et une telle décision constitue un pas important dans la lutte contre l'impunité", a souligné M. Piebalgs.

Il a promis le soutien de la Commission européenne au gouvernement de Kinshasa dans ses efforts pour protéger sa population, et notamment les femmes, à travers un ensemble de mesures visant à rétablir l'autorité de l'Etat de droit sur l'ensemble du territoire, prévenir les violences, sensibiliser la population à ces problèmes, réformer les secteurs de la police et de la justice.

L'Union européenne (UE) lancera dans les prochains jours un programme de 18 millions d'euros, en partenariat avec la Suède et la Belgique, a annoncé M. Piebalgs. Ce programme se focalise sur la poursuite des appuis de l'UE à la réforme de la justice dans les provinces de l'Est, et plus particulièrement sur la lutte contre l'impunité et l'assistance aux victimes de violences sexuelles.

Le Commissaire a également révélé qu'il discuterait mercredi avec Navi Pillay, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les droits humains, afin d'établir des pistes d'actions conjointes.