Côte d'Ivoire : 12 soldats pro-Gbagbo tués à l'ouest du pays
le 25/02/2011 14:34:48
CĂ´te d'Ivoire

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Xinhua
ABIDJAN, 24 février (Xinhua) -- Les affrontements jeudi entre forces de l'ordre loyales à Laurent Gbagbo et éléments de l'ex- rébellion des Forces nouvelles à l'ouest du pays ont fait 12 soldats pro-Gbagbo tués et un du côté des Forces nouvelles, selon un communiqué du chef de l'ex-rébellion, Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara engagé dans un bras de fer autour du fauteuil présidentiel avec le président sortant ivoirien.

Selon le communiqué, les combats ont débuté aux environs de 5h00 du matin (locale et TU) dans le village de Boyapleu, localité située entre Zouhan-Hounien et Danané (600 km d'Abidjan) lorsque « des miliciens et mercenaires libériens, aidés de quelques soldats des Forces de défense et de sécurité stationnées à Zouan-hounien, ont attaqué les Forces nouvelles ».

Le bilan de M. Soro fait état d'un soldat tué du côté des Forces nouvelles et de 12 soldats dans le rang des Forces de défense et de sécurité.

« Un véhicule de type 4x4 surmonté de mitrailleuse a été récupéré, de même que 15 fusils AK 47, des centaines de munitions et des obus de mortier », précise le communiqué.

L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) s'est inquiétée jeudi d'une « telle confrontation (qui) risque de constituer la reprise du conflit armé et donc une violation du cessez-le-feu ». L'ex-rébellion dont le leader Guillaume Soro a été nommé Premier ministre par Alassane Ouattara, engagé dans un bras de fer avec Laurent Gbagbo autour du fauteuil présidentiel, occupe la moitié nord du pays depuis son coup d'Etat manqué en septembre 2002 contre le régime de Laurent Gbagbo.

Ces combats constituent depuis 2004 l'affrontement le plus grave entre les deux forces armées qui s'étaient engagées dans la formation d'une nouvelle armée ivoirienne dans le cadre de l' accord de paix inter ivoirien signé en mars 2007.

La fracture s'est dessinée depuis l'élection présidentielle du 28 novembre dernier remportée par Alassane Ouattara, selon la Commission électorale désavouée par le Conseil constitutionnel qui a proclamé le président sortant réélu.

La tension s'est accrue davantage, notamment à Abidjan, depuis l'appel de M. Ouattara à manifester dans les rues, à la manière égyptienne ou tunisienne, pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir.

Le quartier d'Abobo, favorable à Alassane Ouattara, a été le théâtre de violents affrontements avec l'utilisation d'armes lourdes entre les forces fidèles à Laurent Gbagbo et un « commando invisible » puissamment armé.

Mardi, les affrontements ont fait entre trois et une dizaine d'éléments tués parmi les forces pro-Gbagbo. Les affrontements se sont poursuivis jeudi à Abobo obligeant des habitants à fuir en masse les lieux pour se réfugier dans d'autres quartiers de la capitale économique ivoirienne.

Des affrontements ont été également signalés dans le quartier d'Attécoubé, non loin du siège de l'ONUCI. Aucun bilan n'était disponible en fin de soirée.

Les violences post-électorales en Côte d'Ivoire ont fait plus de 300 morts depuis la mi-décembre, selon l'Onu.

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