Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné lundi "dans les termes les plus forts" l'attaque meurtrière perpétrée dans la région d'Abyei, à la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud, qui a provoqué la mort d'un Casque bleu et d'un chef suprême de tribu.



Dans une déclaration à la presse, les 15 membres du Conseil ont exprimé leur condoléances envers les victimes et réitéré leur soutien sans faille à la Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour Abyei (FISNUA) en appelant les parties prenantes à Abyei à "exercer la plus grande retenue, à coopérer entièrement avec la mission et à s'appuyer sur tous les mécanismes existants pour faciliter une enquête efficace sur ces actes de violence".

DengKuol Deng, chef de la tribu des Ngok Dinka, et un Casque bleu éthiopien de la FISNUA ont été tués samedi dans une attaque menée par la tribu Misseriya contre un convoi de la mission onusienne à Abyei, région renvendiquée par le Soudan et le Soudan du Sud.

Le Conseil a également salué l'annonce faite par le gouvernement soudanais concernant l'ouverture dans les meilleurs délais d'une enquête "transparente, approfondie et équilibrée" sur l'incident, ainsi que la déclaration de soutien des autorités sud-soudanaises à la FISNUA.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé en novembre 2012 la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) à rassembler un maximum de 4 200 soldats, 50 policiers et un soutien civil adéquat. Elle compte actuellement 3 977 personnes en uniforme, dont 3 827 soldats et 140 observateurs militaires.

Le Conseil de sécurité a également souligné "l'importance critique de la mise en application immédiate et complète" des accords conclus entre le Soudan et le Soudan du Sud ainsi que la nécessité pour les partie prenantes de poursuivre leurs efforts afin de régler les problèmes en suspens, dont le statut final d'Abyei.
20130705
Xinhua