Le conseil national de l'Istiqlal, parti conservateur qui constitue le principal allié des islamistes au pouvoir depuis un an et demi au Maroc, a décidé samedi de se retirer du gouvernement, a-t-on appris auprès d'un de ses responsables.
Cette décision de l'Istiqlal, qui détient plusieurs portefeuilles dont ceux de l'Education et de l'Economie, ouvre la voie à des élections législatives anticipées ou à un simple remaniement du gouvernement dirigé par le parti Justice et développement (PJD), cette question n'étant pas encore tranchée à cette heure.
Depuis son élection en septembre à la tête du parti historique de l'indépendance, le chef de l'Istiqlal, Hamid Chabat, maire de Fès (centre), a multiplié les sorties médiatiques contre le gouvernement d'Abdelilah Benkirane, l'accusant notamment de mauvaise gestion.
Cantonné dans l'opposition pendant des décennies, les islamistes du PJD ont remporté un succès historique aux législatives de fin 2011, dans le contexte du Printemps arabe. Ne disposant toutefois pas de la majorité, ils ont dû composer une coalition hétéroclite au sein de laquelle figure l'Istiqlal mais également le Mouvement populaire (MP) et le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS).
S'ils veulent éviter de nouvelles élections, ils vont donc devoir trouver de nouveaux alliés pour combler le départ de l'Istiqlal. 20131205 Jeuneafrique
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