Un policier kényan a été tué et plusieurs ont été blessés samedi, dans l'attaque pendant la nuit, par des hommes armés, d'un commissariat de Mandera, localité kényane traditionnellement instable, frontalière de la Somalie et de l'Ethiopie, a annoncé dimanche la police.


"Il y a eu une attaque qui a fait un mort et des blessés", a déclaré le chef régional de la police Charlton Mureithi, sans autre détail.

Un policier de Mandera, située à l'extrême nord-est du Kenya, a de son côté expliqué sous le couvert de l'anonymat que "des hommes armés ont attaqué le commissariat de Mandera et ont ouvert le feu". "Nous avons perdu un collègue et quatre ont été grièvement blessés", a-t-il ajouté.

L'attaque n'a pas été revendiquée. Les régions kényanes frontalières de la Somalie notamment les régions de Mandera et celles de Wajir et Garissa, font régulièrement l'objet d'attaques, visant notamment la police mais aussi des hôtels ou des restaurants, attribuées par les autorités aux sympathisants des insurgés islamistes shebab que l'armée kényane combat depuis octobre 2011 en Somalie.

Affrontements entre deux clans rivaux

Par ailleurs, cette attaque intervient quelques heures après l'annonce par le gouvernement kényan du déploiement de l'armée dans la région de Mandera, après de graves affrontements entre deux clans rivaux qui ont fait huit morts à Rhamu, à 75 km à l'ouest de Mandera.

Selon la police et le gouvernement kényans, des miliciens éthiopiens auraient franchi la frontière pour prêter main forte à l'un des clans.

"L'armée a envoyé des soldats qui sont déjà présents dans le département de Mandera, spécialement pour désarmer les milices, tant locales qu'étrangères", a déclaré samedi le vice-président William Ruto.

Des renforts de police vont également être acheminés dans la région, a-t-il ajouté.
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Jeuneafrique