Centrafrique : le cantonnement de la Séléka a débuté
le 15/05/2013 09:45:33
Centrafrique

Lundi 13 mai, près de 200 combattants de la Séléka ont quitté Bangui pour la base de Bria (centre-est), un des 16 sites où les ex-rebelles centrafricains doivent être cantonnés.



Mesure attendue depuis plusieurs semaines afin de sécuriser Bangui, le cantonnement des éléments de la Séléka a débuté lundi 13 mai. Les troupes ex-rebelles, dont le nombre oscille entre 2 et 6 000 doivent être progressivement envoyés sur les 16 sites prévus (les 15 préfectures, et Bangui).

Lundi, près de 200 combattants « été présentés lundi en fin d'après-midi (...) au président de la Michel Djotodia ». Escortés par la force multinationale d'Afrique centrale (Fomac), ils ont ensuite quitté la capitale centrafricaine pour la base de Bria (centre-est), où ils seront cantonnés, a indiqué cette source au sein du haut-commandement militaire.

« Il s'agit du début des opérations de cantonnement des éléments du Séléka, qui vont se poursuivre progressivement dans les sites identifiés », a-t-elle précisé. Les opérations doivent se poursuivre toute la semaine. Elles avaient été promises par le président Djotodia et le Premier ministre Nicolas Tiangaye pour contribuer à la sécurisation de Bangui et des provinces, théâtre de nombreux pillages par les anciens rebelles.

Heurts récuurents

Selon l'organisation Human Rights Watch (HRW), depuis qu’ils se sont emparés de Bangui fin mars, « les rebelles se sont livrés (à leur entrée dans la capitale) à une frénésie » de pillages, assassinats, viols et règlements de comptes avec des membres des Forces armées centrafricaines (Faca). Vendredi, HRW a déploré de « graves violations des droits humains », appelant l'ex-rébellion à mettre fin « immédiatement à ses exactions atroces ».

Les accrochages avec la population de la capitale sont fréquents. Trois personnes ont été tuées dans la nuit de 9 au 10 mai à Bangui dans des heurts entre civils et éléments de la Séléka. Origine de l’incident ? Un accident de la circulation.

Début avril, le Premier ministre Tiangaye avait reconnu qu'il était difficile de « discipliner les rebelles du jour au lendemain » car cela concernait « des milliers de personnes », mais a assuré que leur casernement était en cours et que la situation sécuritaire s'améliorait à Bangui. Les autorités ont demandé aux forces françaises à Bangui d'appuyer la Fomac pour sécuriser la capitale.

(Avec AFP)

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Jeuneafrique

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