Kenya : Le vice-président Ruto réitère l'engagement du Kenya à coopérer avec la CPI
le 15/05/2013 09:48:18
Kenya

Le vice-président kényan William Ruto, en attente d'un jugement pour crimes contre l'humanité commis en 2007-2008, a réitéré mardi devant la Cour pénale internationale l'engagement de son pays à coopérer avec la CPI tout en assurant être la victime d'une "conspiration du mensonge".


"La nouvelle administration kényane, élue dans le cadre d'élections libres et justes, continuera à coopérer avec la Cour", a soutenu M. Ruto, 46 ans, lors d'une audience à La Haye destinée à la préparation de son procès. Son co-accusé, le présentateur de radio Joshua Arap Sang était lui aussi présent à l'audience.

"Le président et moi-même croyons fermement en la loi et dans le fait que la vérité doit être établie", a ajouté M. Ruto, investi le 9 avril dans ses fonctions de vice-président alors que Uhuru Kenyatta a été investi président le même jour.

Si des victimes ont perdu la vie ou leurs propriétés dans les violences post-électorales de 2007-2008, il y a au Kenya une "deuxième catégorie de victimes", a en outre soutenu William Ruto.

"C'est la catégorie de victimes à laquelle j'appartiens : les victimes d'un syndicat et d'une conspiration du mensonge imaginés par des réseaux clairement hostiles à la vérité et la justice", a-t-il soutenu, sans développer.

La CPI avait décidé en 2012 de poursuivre, dans deux procès séparés, des membres de chacun des camps qui s'étaient affrontés lors des violences ayant suivi la réélection contestée du président Mwai Kibaki fin 2007. Ces violences, les plus graves de l'histoire du Kenya indépendant, ont fait plus de 1. 000 morts et plus de 600. 000 déplacés.

Dans la première affaire, M. Ruto, 46 ans, est poursuivi avec le présentateur de radio Joshua Arap Sang pour meurtre et persécution, notamment. Dans la deuxième, l'actuel président Uhuru Kenyatta, 51 ans, est poursuivi, entre autres, pour meurtre, viol et persécution.

Le procès de MM. Ruto et Sang devait s'ouvrir le 28 mai mais a été reporté sine die pour régler certaines questions concernant les témoins tandis que le procès de M. Kenyatta devait s'ouvrir le 11 avril mais a été reporté au 9 juillet.

William Ruto et Uhuru Kenyatta, investis le 9 avril à la suite d'élections marquées par des accusations d'irrégularités, sont actuellement alliés politiques malgré le fait qu'ils étaient dans des camps opposés en 2007. Ils font l'objet de citations à comparaître, et non de mandats d'arrêt, et se sont présentés libres à plusieurs reprises devant la CPI.
20131505
Jeuneafrique

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