Les syndicats des mines d'Afrique du Sud ont annoncé dimanche qu'ils allaient réclamer des augmentations de salaires de jusqu'à 60% dans les mines d'or et de charbon, ce qui accentue la tension dans ce secteur déjà très affecté par les grèves de l'année dernière.
La syndicat majoritaire proche du pouvoir NUM a annoncé dimanche qu'il allait exiger qu'un mineur de fonds gagne un salaire de base mensuel de 8. 000 rands (850 USD). Les mineurs travaillant en surface devront toucher 7. 000 rands (744 USD), selon ce syndicat.
Cette nouvelle demande correspond à une augmentation de 60% des salaires, sachant que le salaire de base actuel est de 5. 000 rands par mois.
"Les revendications ont été soumises à la Chambre de commerce des mines vendredi. Les augmentations demandées sont de 15% pour toutes les catégories de travailleurs, hormis les mineurs de fonds pour lesquels nous ne demandons pas de pourcentage mais une somme d'argent fixe", a déclaré à l'AFP le porte-parole du NUM, Lesiba Seshoka.
La Chambre de commerce des mines a indiqué avoir reçu les revndications et s'apprêter à préparer les négociations annuelles.
La principale négociatrice pour la Chambre Elize Strydom a estimé que la négociation "nécessitera une direction d'envergure tant pour la Chambre que pour les syndicats pour trouver un compromis et parvenir à un accord tenant compte à la fois de la situation financière des compagnies (minières) et des aspirations des employés".
Les prix de l'or ont chuté en mai à leur plus bas depuis 30 ans en raison de la faible croissance chinoise et des informations en provenance de Chypre selon lesquelles l'île aurait l'intention de vendre une partie de ses réserves en or.
Les nouvelles revendications salariales ont relancé les craintes de nouvelles grèves à grande échelle similiares à celles, sanglantes, qui ont frappé l'Afrique du Sud l'année dernière et qui se sont soldées par plus de 50 morts.
Le secteur de la platine est déjà confronté à des grèves sauvages après qu'un grand producteur de platine Anglo American Platinum a annoncé au début du mois son intention de supprimer 6. 000 emplois en Afrique du Sud. Il avait initialement envisagé de supprimer 14. 000 emplois pour réduire les coûts, mais a fini par y renoncer à la demande du gouvernement et des syndicats.
Le secteur minier d'Afrique du Sud, très éprouvé par les grèves violentes de l'année dernière, a fait passer la croissance sud-africaine de 3,5% en 2011 à 2,5% en 2012. 20132005 Jeuneafrique
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