Égypte : une vidéo des otages diffusée, le président refuse de négocier
le 20/05/2013 10:39:22
Égypte

Le président égyptien Mohamed Morsi a rejeté dimanche toute négociation avec les ravisseurs de sept policiers et soldats dont une vidéo a été mise en ligne dans la journée.



"Il n'y a aucune négociation avec les criminels et la crainte de l'Etat sera préservée", a affirmé M. Morsi, cité par l'agence officielle Mena.

Une vidéo mise en ligne dimanche via un compte anonyme sur YouTube montre les sept otages, yeux bandés et mains sur la tête, déclinant leur identité face à la caméra.

L'un d'eux est tenu en joue par un fusil, probablement tenu par quelqu'un hors cadre, tandis qu'un autre déclare que les ravisseurs réclament la libération de "militants politiques" bédouins détenus, mentionnant un bédouin condamné à mort pour une attaque contre un poste de police en 2011 à El-Arich, dans le Nord-Sinaï.

"Nous espérons que vous, président, relâcherez aussi rapidement que possible les militants politiques du Sinaï, car nous ne pouvons plus supporter la torture", dit l'un des otages.

Les trois policiers et quatre soldats ont été enlevés jeudi dans la péninsule égyptienne du Sinaï par des hommes armés réclamant la libération d'un groupe de prisonniers détenus dans un poste de police dans le Nord-Sinaï. Les policiers enlevés travaillaient au point de passage de Rafah.

Leur enlèvement avait suscité la colère de leurs collègues qui avaient fermé en représailles un point de passage commercial sur la frontière avec Israël et le passage de Rafah avec la bande de Gaza.

La sécurité dans le Sinaï s'est fortement dégradée depuis le soulèvement qui a chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak début 2011, avec une multiplication des enlèvements et des attentats.

Le nord de la péninsule désertique, sous-développé, est devenu le refuge de nombreux groupes islamistes, tandis que le sud prospère grâce aux revenus touristiques tirés de ses plages.

Les ravisseurs sont en général des Bédouins qui veulent échanger leurs otages contre des proches emprisonnés, mais des militants islamistes ont également profité de la situation pour utiliser le Sinaï comme tremplin pour des attaques dans le Sinaï ou contre Israël.
20132005
Jeuneafrique

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