Pour une meilleure avancée de la lutte contre le SIDA pour lequel 7 millions de malades sont déclarés sous traitement, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a recommandé dimanche la fabrication des médicaments par des pôles d'excellence en Afrique au lieu des initiatives isolées jugées peu productives.
Présent au 21e sommet de l' Union africaine (UA) ouvert dimanche à Addis-Abeba en Ethiopie, le patron de l' ONUSIDA a estimé, dans un entretien accordé à Xinhua, que la mise en place par un pays
d'une usine de fabrication des antirétroviraux pour le traitement du SIDA, comme celle récemment ouverte en Tanzanie ne permet pas d'être concurrentiel.
"Ce qu' il faut faire aujourd' hui, c' est d' avoir une vision continentale, avoir des pôles d' excellence, comme je l' ai toujours dit, faire en sorte qu' on puisse avoir le capital et que chaque pays ne commence pas à produire les ARV. Parce que si chaque pays commence à produire son propre médicament, il ne sera pas concurrentiel, il n' arrivera pas à s' intégrer dans le marché global afin de pouvoir avoir une part de marché", a indiqué M. Sidibé.
"Donc, cette initiative est une bonne initiative, mais les leaders politiques africains doivent venir ensemble pour avoir trois ou quatre pôles d' excellence pour la fabrication du médicament, le faire aussi de façon stratégique en emmenant des partenaires comme ceux du Nord, comme les pays émergents pour qu' au moins ça soit compétitif et ça soit basé sur un esprit de l' entreprenariat qui aujourd' hui est le seul moyen d' être compétitif", a-t-il ajouté. 27052013 Xinhua
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